Le président Alpha Condé figure parmi les grands absents du sommet sur le financement des économies d’Afrique subsaharienne. Comme on le sait, la rencontre s’est déroulée à Paris et a mobilisé autour d’Emmanuel Macron plusieurs chefs d’Etat d’africains. De l’avis du secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR), les voyants sur la situation des droits de l’homme en Guinée sont au rouge. Saikou Yaya Barry affirme que la confiscation des libertés fondamentales des Guinéens ne donne pas une bonne image de la Guinée à l’international.

Pour ce proche de Sidya Touré, l’absence d’Alpha Condé à Paris est dû au «fait que les droits de l’homme sont bafoués dans notre pays. La gouvernance est aussi catastrophique. Il y a des prisonniers politiques en prison sans raison. Aujourd’hui, les Guinéens sont dans une grande prison où beaucoup n’ont pas la possibilité de sortir du territoire…Vous avez vu récemment le cas de Fodé Oussou Fofana, mais aussi de Cellou Dalein Diallo et son épouse, ainsi que Sidya Touré pour lequel il y a eu une pression internationale pour qu’il sorte de ce pays et Mohamed Tall», souligne-t-il.

Ce lieutenant de l’ancien haut représentant du chef de l’Etat assure que «nous sommes dans une prison sans nous en rendre compte. Tous les Guinéens doivent réfléchir sur cette situation (…). Par la volonté d’un système et de quelques individus, on nous empêche de vivre librement dans notre pays. Cela attire l’attention de la communauté internationale.»

«Les accords de Cotonou sur la bonne gouvernance et la démocratie doivent être respectés. Nous sommes très mal en point. Il y a eu des cas de viols, des tueries de septembre 2009. Aujourd’hui, certains acteurs majeurs qui étaient dans le système Dadis Camara, comme Tibou Kamara, tournent autour d’Alpha Condé», fait-il remarquer dans Œil de Lynx.

VG