Le 6 mai, le prési de l’UDRG, Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée, Amadeus Oury Bah, a expliqué dans une série de Tweets ce qu’il estime être à l’origine des violences survenues en Haute-Guinée cette semaine. Il a d’abord rappelé que cette région, fief du Rpg arc-en-ciel (parti au pouvoir) est «régulièrement émaillée» de manifs populaires pour des raisons diverses ayant entraîné des morts au sein des manifestants.
«Pendant ce temps, une petite poignée d’individus investis des attributs de l’autorité de l’Etat ne font qu’étaler de manière ostentatoire leur richesse dont l’origine semble douteuse du fait d’une forte propension aux détournements des deniers publics et à la prévarication», a tancé le leader de l’UDRG. Selon lui, cette disparité a engendré des frustrations et des colères contre «les tenants du pouvoir. Ainsi, toutes frictions politiques, sociales, économiques ou religieuses mettent le feu aux poudres. La réponse du pouvoir est hélas toujours la répression violente qui accroit le nombre des victimes».
Hormis les violences liées à la réclamation du courant électrique dans les ménages, le populo de la Haute-Guinée semble désormais prendre son destin en main. En tout cas, depuis l’interdiction des prières de nuit dans les mosquées pendant les dix derniers jours de Ramadan pour fait de couvre-feu, Siguiri, Kankan et Kérouané ont été le théâtre de manifs sporadiques.
Siguiri, la capitale du Rpg arc-en-ciel, s’en fout de ce fameux statut que lui colle le parti au pouvoir. Kankan, la capitale de la région, non plus. Pareil à Kérouané, dont le fils, Amadou Damaron-ron Camara, est la deuxième personnalité de l’Etat. Celui-ci a grimpé si haut qu’il trône sur les dépités de l’Assemblée nationale monocolore, obtenue à l’issue des sélections législatives du 22 mars 2020. Que faut-il faire ? Faire raisonner ses parents et savoir raison garder ou rester silencieux en se recroquevillant dans son perchoir ? Dama-ronron devrait opérer un choix, rapidement.
Yaya Doumbouya