Dans la nuit du jeudi 20 mai, au secteur Filima, dans la sous-préfecture de Coyah, des assaillants non identifiés ont fait irruption dans une concession. Ils ont violé une jeune fille jusque mort s’en est suivie. Kadiatou Diallo, âgée de 18 ans, élève au lycée Fily de Coyah, devrait faire le Baccalauréat cette année. Elle était si joyeuse, ambitieuse et innocente ! Selon les témoignages recueillis par nos confrères du site Guineematin.com, la victime dormait dans sa chambre lorsque les assaillants ont défoncé la porte de la maison et l’ont emmenée de force dans un endroit inconnu, où ils ont abusé d’elle. Ce n’est que le lendemain que la victime a été retrouvée et évacuée à l’hôpital préfectoral de Coyah où elle a succombé à ses blessures.
Facinet Sylla, activiste de la société civile et membre du bureau de la jeunesse de Kouriah, donne sa version. «Les criminels ont profité de la forte pluie qui s’est abattue sur Conakry, accompagnée d’un vent violent, la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 mai, vers 23 heures. C’est à ce moment-là que les assaillants sont venus dans une voiture, selon les voisins. Ils ont d’abord cadenassé la porte de la maison où dormait la femme de l’oncle de la victime avec ses enfants, avant de défoncer la porte de sa chambre. Puisque ce sont deux chambres qui sont dans l’annexe, l’une est occupée par ses parents et elle, elle occupait l’autre. Mais il faut dire que c’est un coin qui est très isolé. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui habitent là-bas. Le lendemain matin, la famille a retrouvé une paire de ciseaux entachée de sang dans la chambre de la petite. Et ce n’est qu’à 9 heures que la victime a été retrouvée dans une maison non habitée située non loin de chez eux. Elle n’était pas encore morte, mais elle ne pouvait ni parler ni se déplacer. Elle avait beaucoup saigné et avait des blessures sur tout le corps».
Aussitôt informé, Ousmane Diallo, oncle paternel de la victime, l’a transportée à l’hôpital. «La victime vivait avec ma seconde épouse depuis près de 3 ans. Hier matin, j’étais à mon lieu de travail quand on m’a appelé pour m’informer que des bandits ont attaqué Kadiatou la nuit et qu’elle n’est pas à la maison. J’ai immédiatement pris une moto pour venir. Arrivé, on m’a conduit là où elle a été emmenée par les ravisseurs. Je l’ai trouvée couchée sur un bois dans un état critique. Elle saignait de partout. J’ai informé la gendarmerie, qui est immédiatement venue faire le constat. Elle a trouvé un véhicule pour la transporter à l’hôpital préfectoral de Coyah, entre 9 heures et 10 heures. Quand nous sommes arrivés, elle a été admise aux urgences et elle a commencé à recevoir les premiers soins. Quelque temps après, les médecins sont sortis me dire qu’il faut la transférer à Donka. Je l’ai laissée sous perfusion pour aller chercher un taxi. Et lorsqu’on était prêt à bouger, le médecin responsable est venu me dire de la descendre du véhicule, qu’ils vont bien revoir leur diagnostic. Quand on l’a fait rentrer, peu de temps après, un d’entre eux m’a dit d’être fort, parce que la fille n’est plus, » a témoigné M. Diallo, au micro de nos confrères du site guineematin.com.
Kadiatou Diallo a été inhumée le vendredi 21 mai, après la prière de 17 heures, au cimetière de Friguiadi-Yéwolé (Coyah). La famille de la victime a porté plainte contre X et une enquête est en cours. A noter que Kadiatou Diallo vient allonger la longue liste des victimes de viols, sans suite.
Kadiatou Diallo