Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et l’Organisation Mondiale de la S ont déclaré la fin l’épidémie d’Ebola, le samedi 19 juin à N’Zérékoré, au sud-est de la Guinée. Avec les campagnes de vaccination, la sensibilisation et l’aide de l’OMS, l’épidémie a été circonscrite.

Le ministre de la Santé, Rémy Lamah a déclaré : « Je voudrais, au nom du chef de l’État, déclarer la fin de la résurgence de la maladie à virus Ebola en République de Guinée ». Le représentant de l’OMS, Alfred Ki-Zerbo, lui a emboîté le pas pour déclarer « la fin de la maladie à virus Ebola en Guinée ».

 Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a félicité les communautés touchées, le gouvernement et le peuple de Guinée, les agents de santé, les partenaires et tous ceux dont les efforts ont permis de contenir cette flambée d’Ebola. «Sur la base des enseignements tirés de la flambée de 2014-16 et grâce à des efforts d’intervention rapides et coordonnés, à l’engagement communautaire, à des mesures de santé publique efficaces et à l’utilisation équitable des vaccins, la Guinée a réussi à maîtriser la flambée et à empêcher sa propagation au-delà de ses frontières».

Selon lui, le travail de l’OMS se poursuit, notamment en aidant les survivants. En fait, selon l’Organisation, le séquençage du génome a révélé que le virus à l’origine de l’épidémie qui vient de se terminer en était similaire à celui identifié lors de l’épidémie de 2014-2016. Bien que d’autres études soient nécessaires pour comprendre comment les deux épidémies peuvent être liées, les autorités sanitaires guinéennes ont réactivé un programme de surveillance des survivants afin d’assurer un suivi à long terme et un soutien post-soins.

L’OMS continue de soutenir la Guinée à maintenir la surveillance et à renforcer les capacités pour répondre rapidement à une éventuelle résurgence du virus. « Un laboratoire Ebola, des infrastructures de traitement, des capacités logistiques et des mesures de prévention des infections ont été renforcés pour mieux répondre à la maladie ainsi qu’à d’autres urgences sanitaires », a affirmé le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Si la dernière flambée d’Ebola s’est limitée à la Guinée, l’OMS a aidé six pays frontaliers à intensifier la surveillance et le dépistage aux postes-frontières, ainsi qu’en améliorant la coordination entre les gouvernements et les services de santé respectifs.

L’OMS a expédié environ 24 000 doses de vaccin contre Ebola et a soutenu la vaccination de près de 11 000 personnes à haut risque, dont plus de 2 800 travailleurs de première ligne (agents de santé). Plus de 100 experts de l’OMS étaient également sur le terrain pour coordonner la riposte : prévention et lutte contre l’infection, surveillance de la maladie, tests, vaccination et le traitement à l’aide de nouveaux médicaments. La sensibilisation a permis de faire adhérer les communautés aux initiatives de l’OMS et du gouvernement pour enrayer la maladie.

Le 14 février dernier, trois cas du virus hémorragique Ebola ont été détectés à Gouécké, dans la préfecture de N’Zérékoré. C’est le début de la deuxième épidémie d’Ebola. Au total, 16 cas confirmés et sept probables ont été signalés lors de la dernière épidémie en Guinée, au cours de laquelle 11 patients ont survécu et 12 personnes ont perdu la vie.

Oumar Tély Diallo