A peine démarré le lundi 31 mai, le procès des 51 fonctionnaires poursuivis pour faux en écriture publique et faux commis dans certains actes administratifs et complicité a été renvoyé au 13 juin. A cause de l’absence de la quasi-totalité des prévenus cités à comparaître. C’est seulement 4 personnes qui se sont présentées à la barre. La présidente du tribunal a estimé que tous les prévenus devaient être à la barre ou en tout cas la quasi-totalité des personnes citées à comparaître. Le procureur qui n’avait pas d’arguments solides pour justifier l’absence des prévenus qu’il était censé amener à l’audience, a demandé à madame la présidente de faire ce qu’elle veut. La présidente a rétorqué que ce n’est pas cette réponse qu’elle attendait de lui (procureur) avant de renvoyer le procès et à demander au procureur de faire en sorte que les prévenus se présentent à la prochaine audience. Cela pour qu’elle puisse qualifier chaque cas lors du jugement.

Jean Pierre Kalivogui, avocat de la partie civile dit comprendre le renvoi du procès, avant de dire qu’il est satisfait de l’ouverture du procès. «C’est le début d’un combat que nous allons mener jusqu’au bout dans cette affaire».  Selon lui, il s’agit du faux commis dans certains actes administratifs au niveau de la fonction publique. « Il y a des arrêtés qui concernaient 2000 fonctionnaires qui sont les véritables titulaires des numéros matricules.  A un moment donné, ce sont ces arrêtés qui ont fait l’objet de falsification au profit d’autres personnes qui ne sont pas titulaires des matricules. Ce qui a fait que les véritables propriétaires ou titulaires de ces numéros matricules ne sont pas pris en compte. Ils viennent, ils ne peuvent pas émarger, ce sont d’autres personnes qui viennent prendre leurs salaires à leur place. C’est la raison pour laquelle nous avons engagé cette procédure qui, grâce au concours de plusieurs personnes, est affichée au rôle ».

C’est Pierre Koly Goipogui, qui a, à la tête de 2000 fonctionnaires non immatriculés, porté plainte contre ces personnes qu’il estime avoir pris leur place à la fonction publique. Entre 2014 et 2015, ces jeunes fonctionnaires non immatriculés ont manifesté plusieurs fois à Kaloum pour exiger leur prise en charge.

Ibn Adama