Le 13 juillet, au Palais du peuple, le ministère de la Citoyenneté et de l’Unité nationale et le HCDH, Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme, ont organisé une conférence internationale sur le droit au développement intitulé «Santa Cruz», du nom de son précurseur.

Le président Alpha Condé a présidé la cérémonie d’ouverture. Il a réitéré sa volonté de classer la Guinée derrière le Nigeria en termes de développement : «Quand on veut gagner de l’argent, on va dans les affaires. Quand on est ministre, médecin ou professeur, ça veut dire qu’on veut servir le pays. C’est un engagement difficile. Mais nous sommes certains de réussir grâce à l’accompagnement du peuple de Guinée. On dit que nous sommes un scandale géologique et agricole. Ça veut dire que si les Guinéens acceptent de travailler, de se donner la main, de se pardonner, d’être solidaires et de savoir que le respect de l’Etat peut faire régner la Loi. La Guinée a toutes les potentialités pour devenir la deuxième économie de l’Afrique de l’Ouest après le Nigéria. C’est notre ambition».

A ceux qui veulent l’en empêcher, s’il y en a, il les met en garde : «Personne, ni à l’extérieur ni l’intérieur ne pourra freiner cela. Tous ceux qui pensent qu’ils peuvent arrêter ce train se trompent. Nous sommes d’accord que tous les Guinéens sont dans ce train, ceux qui veulent s’exclure, c’est leur problème. On fera en sorte que la Guinée soit au rendez-vous des pays développés demain».

Il veut mobiliser toutes les énergies, tous les talents et toutes les compétences du pays, sans exclusion pour le développement économique et social de notre pays, dit-il. Pour le Président Condé, il s’agit d’une véritable reconversion des mentalités, poser les jalons du renouveau pour une Guinée solidaire, prospère, attrayante, débarrassée de la corruption et profondément attachée à l’éthique et à des valeurs partagées.

Soulager les ménages

Le Président Condé souhaite améliorer le panier de la ménagère, réduire les inégalités sociales. «La croissance économique n’est pas une fin en soi. Au contraire, elle devrait être le levier d’une répartition équitable des richesses. Pour ce faire, le gouvernement guinéen a lancé de vastes chantiers devant conduire à l’atteinte de ses objectifs».

Pour réussir ce pari, la Guinée doit compter sur la coopération internationale, en combattant la  pauvreté, l’une des pires formes de violation des droits de l’Homme, selon lui. La Guinée, dit-il, a besoin de la libre participation de toutes ses filles et ses fils, de la diaspora aussi. «Elle ne peut ni se développer, ni  demeurer libre sans la pleine participation de tous. Le dialogue et la cohésion sociale sont à la fois des objectifs politiques et des outils de mise en œuvre de toute politique publiques dans notre pays», a ajouté le chef de l’Etat.

Selon le Président Condé, le droit au développement économique et social est une exigence et une garantie pour l’émancipation des droits civiques et politiques. La politique de décentralisation est un outil de participation des populations à leur développement et seuls les peuples savent quels sont leurs besoins.

Oumar Tély Diallo