Dans un communiqué, le CNRD (Comité rational du rassemblement pour le développement), a dit avoir « constaté avec regret, malgré les récents efforts consentis pour la libération des voies et espaces publics d’encombrants physiques dans la ville de Conakry, les mêmes espaces sont encore réinvestis par des occupations et installations anarchiques qui causent des dommages aux usagers dans la circulation, augmentent les risques d’insécurité et ternissent l’image de la ville ».

Les nouvelles autorités reviennent à la charge pour demander aux populations de ne pas occuper à nouveau les bordures de la route, ce qui est normal. Seulement voilà, les casseurs n’ont pas de limite. A chaque fois qu’ils passent, les citoyens pleurent. Dans la matinée de ce mercredi 13 octobre au carrefour Constantin (Commune de Matam) et au quartier Kameroun (Commune de Dixinn), les habitants se sont révoltés contre les agents casseurs appuyés par les forces de l’ordre. Le même déguerpissement a continué au quartier Camayenne toujours dans la commune de Dixinn où précédemment des gens avaient été déguerpis. Quand on annonce le déguerpissement, c’est réveiller les vieux démons. Parce que de nombreux citoyens se débrouillent dans la rue pour gagner leur quotidien. Les Guinéens sont traumatisés, surtout quand on se rappelle la violence avec laquelle s’est passée la récente casse des hangars et maisons des certains habitants de Conakry.

Le CNRD doit éviter de reproduire les erreurs du passé, comme il l’a d’ailleurs affirmé à sa prise du pouvoir, et rester strictement dans le cadre de la libération des espaces publics.

Le déguerpissement au mois de mars dernier pendant le règne du prési Alpha Grimpeur a fait beaucoup de bruits. L’opération avait même viré au règlement de compte dans certains cas. L’ampleur des dégâts avait amené  Ibrahima Kassory Fofana, Premier ministre d’alors, à dire qu’il ignorait qui avait donné l’ordre de déguerpir, de casser.

Ibn Adama