Les faux médicaments font de nombreuses victimes. En Guinée, les pharmacies par terre foisonnent. En conférence à la maison de la presse le 14 octobre, l’ONG médicale Safa healphcare a annoncé la mise en place d’un système de surveillance des effets indésirables liés aux médicaments et autres produits de santé. Le slogan « la pharmacovigilance pour un système de santé performant »

Mamadou Madiou Diallo, président de l’ONG a indiqué qu’à travers le projet de pharmacovigilance, il souhaite mettre en place un circuit de notification qui va permettre de collecter les évènements indésirables. « Ces évènements ce sont des réactions qui font suite à la prise d’un médicament ou d’un produit de santé. Après la prise de ce produit ou de ce médicament, le patient ou le professionnel de santé peut déclarer à l’ONG. Nous avons déjà des fiches de notification et un site  que nous sommes  en train de développer pour pouvoir notifier. Notre rôle est de collecter ces évènements indésirables à travers cette notification de valider ces évènements indésirables, cas par cas, de procéder à des études d’imputabilité pour pouvoir établir un lien de causalité entre le médicament incriminé ou le produit de santé incriminé et l’effet notifié. Après ça, s’il y a plusieurs cas qui sont déclaré par rapport à un médicament on essaye de quantifier. Et si ces signaux représentent un risque, nous remontons aux autorités chargées de la règlementation »

Pour Dr Thierno Fatoumata Oury DIALLO, la Guinée est dotée des outils pour lutter contre la contrefaçon des médicaments, mais c’est l’application qui fait défaut. « Ceux qui cherchent de l’argent à tout prix, les médicaments contrefaits sont des problèmes de gros bonnet et beaucoup d’argent. Ce sont des gens qui ont l’art de camoufler. Il y a des conteneurs qui viennent au port dans lesquels on met en surface des bonbons, les jouets des enfants, en bas desquels il y a la chose contrefaite. A un moment donné,  le pays ravitaillait les autres pays en médicaments contrefaits.»

Ibn Adama