Le 12 novembre à Cona-cris, les membres de l’Anad (Alliance nationale pour l’alternance démocratique) se sont réunis en plénière autour de La Petite Cellule Dalein Diallo. Ils ont redonné leur avis sur la Transition et sur les actes posés par son Prési, Laye-M’a-dit Doumbouya. A l’issue de la rencontre, la coalition a réitéré, dans une déclaration, son soutien à la junte, mais elle a insisté sur les 15 mois que devrait durer la transition.

L’Anad s’inquiète de l’absence « prolongée de dialogue dans la conduite de la transition. Le manque de dialogue s’est fait sentir dans l’adoption de la Charte et la mise en place du Gouvernement de la Transition. Par conséquent, l’Anad se doit de poursuivre sa démarche pour trouver un créneau de dialogue avec le CNRD et le gouvernement pour, régulièrement, rapprocher davantage les positions ».

La Charte de la transition octroie quinze sièges aux partis politiques au sein du futur ex-CNT (Conseil national de la transition). Mais, le choix de ces membres pose problème au sein de la classe politique, composée de pas moins de 181 partis. L’Anad trouve peu le quota de 15 sièges accordés aux politiques sur un total de 81 places. Elle constate « l’impossibilité » de repartir le nombre entre formations politiques sur la base que « tous les partis sont égaux ». Pour y remédier, la plénière charge La Petite Cellule Dalein Diallo d’adresser un courrier au ministère de l’Administration du trottoir et de la décentralisation. Histoire de plaider, pour une augmentation du quota, mais aussi de demander « la clé de répartition des places après avoir consulté les formations politiques qui avaient accepté d’harmoniser leurs positions avec l’Anad, lors de la rédaction » de leurs mémos respectifs, indique la déclaration.

Cas de l’Envoyé spécial Ibn Chambas

Le 9 novembre, Laye-M’a-dit Doumbouya, le prési de la Transition, a trouvé inopportune et non urgente la nomination d’un Envoyé spécial en Guinée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO. L’Anad trouve «nécessaire la désignation d’un émissaire international ‘’crédible’’ et ‘’dédié’’ á la cause de la Guinée. Cette désignation en concertation avec les autorités guinéennes est nécessaire pour d’une part, la prévention d’éventuelles crises qui pourraient venir de  l’aggravation des désaccords dus au manque de dialogue entre les nouvelles autorités et les forces vives. D’autre part, rassurer les partenaires techniques et financiers sur la bonne marche de la transition chaque fois que c’est nécessaire».

En ce qui concerne la récupération des domaines et patrimoine bâtis de l’Etat, La Petite Cellule Dalein Diallo et ses pairs ne s’y opposent pas. Toutefois, ils exigent que la procédure obéisse au «respect scrupuleux» des textes et lois en la matière. Eh, oui !

Yaya Doumbouya