Alors que tout semble être  prêt pour le début de la fête biennale du foot continental, le 9 janvier 2022 avec le match d’ouverture du pays hôte, le Cameroun contre le Burkina Faso, à Yaoundé, la fulgurante propagation de la variante Omicron du Covid s’est subitement invitée à l’organisation de la CAN. Avec pour conséquence la diffusion des informations les plus désopilantes sur le maintien ou l’annulation de cette compétition.

Malgré le communiqué rassurant de la Confédération africaine de football (CAF) et du pays-hôte camerounais jeudi 16 décembre dernier, le sort de la CAN 2021 (9 janvier-6 février 2022) est bel et bien toujours en suspens… En raison de la progression en Europe du variant Omicron, qui complique les déplacements pour les joueurs expatriés, et de la pression des clubs du Vieux Continent, la CAF a organisé le dimanche 19 décembre,  un comité exécutif en présence de Gianni Infantino et de Fatma Samoura, respectivement président et secrétaire générale de la FIFA. L’ordre du jour ? Tout simplement décider ou non du maintien de la compétition…

D’après les informations de RMC Sport, aucune décision (maintien ou report) n’a obtenu un vote majoritaire et l’instance panafricaine compte encore se donner du temps avant de trancher. Cela dépendra notamment du ressenti du président de la CAF, Patrice Mostepe, qui devrait se rendre au Cameroun mercredi 22 décembre  à l’occasion d’une visite qui s’annonce déjà décisive.

De son côté, le pays-hôte, qui a présenté jeudi 16 décembre dernier  un protocole sanitaire très strict, fait tout pour éviter le scénario catastrophe, que représenterait un report et tente de persuader la CAF, que le tournoi peut avoir lieu dans les meilleures conditions. Mais tout dépendra de l’issue du bras de fer entre l’instance panafricaine et les clubs européens… En effet ces derniers par le biais de l’ECA, l’Association des Clubs Européens, menacent la CAF et la FIFA de bloquer les internationaux africains devant prendre part à la CAN, en raison des risques liés à  la variante Omicron du Covid. Conscients qu’il est temps de réagir à 24 jours du coup d’envoi de la compétition, la CAF, le comité local d’organisation, la Fédération et le ministère de la Santé du Cameroun, pays-hôte, ont répondu à leur manière, le jeudi 16 décembre,  en organisant une conférence de presse conjointe visant à présenter leur dispositif sanitaire.

Au regard de ce qui précède, la visite du président de la CAF le 22 décembre sera déterminante et décisive. Conscient des enjeux de cette compétition continentale et des efforts que le gouvernement camerounais a déployés à la suite du glissement intervenu dans le calendrier du déroulement de la CAN, le président de la CAF joue gros cette semaine.

TSD