Le 28 décembre à Taouyah, au bureau du haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme, a démarré un atelier d’élaboration d’une feuille de route des droits de l’Homme en Guinée. Une activité initiée par les organisations de défense des droits de l’Homme, Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH), Association des victimes parents et amis des massacres du 28 septembre (AVIPA), de l’ONG Même Droit pour Tous (MDT) et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH). Durant deux jours, les participants travailleront sur les questions des droits de l’Homme en Guinée qui seront annotées dans un document et remis aux nouvelles autorités.
Selon Alpha Amadou DS Bah, membre de l’OGDH, l’organisation de cet atelier d’élaboration d’une feuille de route sur les droits de l’Homme en Guinée, s’inscrit dans la dynamique des organisations de défense des droits de l’Homme d’accompagner les autorités actuelles pour la réussite de la transition en cours. « Le présent atelier permettra de produire une feuille de route sur les droits de l’Homme qui sera communiquée aux autorités de la transition. Cette activité est la suite logique de la mission de haut niveau envoyée en Guinée par la FIDH avec le soutien de nos organisations du 4 au 10 novembre 2021 conduite par le professeur Mabasa Fall, représentant de la FIDH auprès de l’Union Africaine pour rencontrer les autorités de la transition et engager un plaidoyer pour la lutte contre l’impunité et que des questions des droits de l’Homme soient placées au cœur de la transition. Depuis plus de 10 ans nos organisations sont engagées dans des procédures judiciaires liées à des violations des droits de l’Homme et accompagnent l’Etat guinéen dans le cadre des reformes et textes de lois afin de contribuer à la construction d’un Etat démocratique fondé sur le droit ».
Dr Patrice Vahard, représentant du haut-commissariat des Nations Unies pour droits de l’Homme en Guinée, souhaite qu’il y ait une feuille de route de qualité qui sera une note de plaidoyer à l’endroit des démembrements de l’Etat à tous les niveaux y compris le CNT. Mais aussi un plan d’action conjoint des organisations de la société civile qui pourrait être évalué dans un délai bien connu et bien précis. « C’est la conjugaison des efforts des détenteurs de droit, c’est-à-dire les démembrements de l’Etat, les organisations de la société civile et de la communauté internationale que nous pourrons ensemble accélérer la réalisation des droits de l’homme ». Le représentant du haut-commissariat aux Nations Unies pour les droits de l’Homme souhaite également que les questions des droits de l’Homme liées à la santé, à l’éducation, à la question foncière soient incluses dans la feuille de route, et de ne pas mettre l’accent que sur les droits civils et politiques.
Ibn Adama