Les profs de français ont aussi leur journée, différente de celle des gens-saignants. Elle est célébrée le 25 novembre de chaque année par la FIPF (Fédération internationale des Profs de français). L’objectif est de valoriser l’enseignant du français, langue de travail dans plusieurs pays du monde.

En Guinée, la journée du Prof de français est célébrée par l’Organisation guinéenne pour la culture et la Francophonie, OGCF, organisme créé en octobre 2020, pour rassembler les gens-saignants du français en Guinée. A travers l’organisation, les membres bénéficient notamment des formations en pédagogie active et de bien d’autres avantages. 

Selon les responsables de l’OGCF qui ont conféré avec certains journalistes, la journée va être célébrée en différé le 27 novembre à Jean Mermoz, Yimbaya Tannerie. Le thème mondial cette année porte sur le partage d’expériences de l’enseignement sous COVID. « En Guinée, puisque les écoles étaient fermées pendant la pandémie de COVID, nous avons choisi le thème : Enseignement du français à travers un conte. Nous pensons que c’est important, parce qu’enseigner le français à travers nos contes nous permet de transmettre aux enfants les connaissances sur nos cultures et valeurs traditionnelles qui sont essentiellement orales », a dit Barry Ibrahima Mothema.

Au cours de la journée, plusieurs activités sont prévues : table-ronde sur les expériences et outils utilisés pour la continuité pédagogique. Ce sera aussi l’occasion de décerner le prix du meilleur prof de français de l’année.

Les gens-saignants du français ont regretté le fait que le français ne se porte pas si bien en Guinée, surtout chez les jeunes et certains cadres. Ils pensent que dans la plupart des cas, la cosse est ratée « dès le primaire où les enfants ne bénéficient généralement pas d’une bonne formation et d’un suivi. Le professeur ne peut pas être Prof et Maître à la fois. Ce que l’enfant a raté au primaire, il est difficile qu’il le récupère au collège. D’autant plus que les enfants ne s’intéressent pas beaucoup à la lecture. Et pis, dans les sms, ils ne s’appliquent pas du tout », regrette-t-on.

Th Hassane