En marge de l’inauguration de l’usine de fabrication de boissons Salam du Groupe SONOCO (Société nouvelle de commerce) le 15 décembre, ainsi que de l’extension de Les Grands Moulins d’Afrique, des travailleurs de la minoterie ont manifesté dans l’enceinte du complexe industriel. Réunis au sein d’un collectif, les travailleurs de l’usine ont réclamé de meilleures conditions de vie et de travail aux responsables des Grands Moulins d’Afrique.
Dans son mémorandum, le collectif réclame 50% d’augmentation du salaire de base des travailleurs, l’octroi des primes de conditions de travail : poussière, chaleur, bruit… à 50%. Face à la cherté de vie, les travailleurs réclament 50% de primes, 100% d’indemnité de logement, l’octroi d’un prêt bancaire à tous les travailleurs ayant dépassé la période d’essai.
« Les Grands Moulins d’Afrique est une usine qui produit de la farine et du blé en Guinée depuis 2013. De par sa taille, elle emploie plus de 500 personnes, mais elle préfère se cacher derrière les cabinets d’intérim pour échapper à ses obligations vis-à-vis de ses employés. Jusqu’à présent, il n’y a pas un cadre de concertation (syndicat) pour la défense des droits des travailleurs. La quasi-totalité des employés travaillent depuis plus de huit ans au compte des cabinets d’intérim qui sont en complicité avec certains cadres de l’Inspection générale du travail », a affirmé un certain Honoré Béavogui, se disant porte-voix des travailleurs, cité par nos confrères de ledjely.com.
Il a aussi dénoncé des «licenciements abusifs, des maltraitances» dont feraient l’objet les employés de l’usine. «Nous demandons au chef de l’Etat et à son gouvernement de penser à nous autres du secteur privé, car la jeunesse souffre dans les industries», affirme le porte-voix.
A l’adresse des responsables de l’usine, les travailleurs demandent l’obtention d’un contrat de travail à durée indéterminée pour tous les travailleurs ayant dépassé la période d’essai, la régularisation administrative et financière de la situation de l’ensemble des travailleurs à la Caisse nationale de sécurité sociale, CNSS. Autres revendications : «L’Organisation de l’élection des délégués syndicaux, l’élaboration d’un plan annuel de formation, la prise en charge sanitaire des travailleurs, la fourniture des quatre EPI (équipements de protection individuelle) par an, l’augmentation des indemnités de transport, le respect du temps de travail, l’application correcte des heures supplémentaires et des heures de nuits conformément à la loi».
Yaya Doumbouya