La rencontre entre Mamadi Doumbouya, Président de la Transition et le personnel de la justice, a finalement lieu le 3 janvier 2022 au Palais Mohamed V à Conakry. Les cadres du ministère de la Justice et des Droits de l’homme, ainsi que les magistrats des cours et tribunaux étaient conduits par le tout nouveau ministre de la Justice, Maître Moriba Alain Koné, remplaçant Me Fatoumata Yarie Soumah, limogée le 31 décembre dernier.

« Les échanges qui se sont déroulés en présence du Premier ministre, chef du gouvernement et des membres du Cabinet civil de la Présidence de la République, ont  essentiellement porté sur la politique pénale de la Transition. Le tout nouveau ministre de la Justice a mis l’occasion à profit pour présenter les vœux (de nouvel an) de l’ensemble du personnel de son département au Chef de l’Etat. Après avoir rappelé brièvement les missions dévolues au ministère de la Justice, Maître Moriba Alain Koné a mis en exergue l’élaboration de quatre documents cadres dont le projet de politique pénale», explique un communiqué de la Direction de la communication et de l’information de la Présidence.

A peine installé (plutôt dans la journée) dans ses nouvelles fonctions de Garde des Sceaux,  ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, il a sollicité la validation de la Politique pénale, afin de permettre à son département de «restaurer la confiance entre la justice, les citoyens et les partenaires techniques et financiers du pays.»

Néné Hawa Diallo, porte-parole des magistrats, a plaidé pour la dotation des juridictions en crédit de fonctionnement, la formation en continue des magistrats et la garantie de l’indépendance de la justice.

A rappeler que 41 magistrats des cours et tribunaux ont été mis à la retraite, plusieurs autres ont été nommés, mutés ou promus en décembre 2021. Aussi, la composition de la CRIEF, Cour de répression des infractions économiques et financières a été meublée. 

Le Président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya a réitéré que la justice sera la boussole pour orienter chaque Guinéen durant la Transition. Il a invité les magistrats à faire preuve d’exemplarité pour «redonner à l’institution judiciaire ses  lettres de noblesse».

Le Président de la Transition et les magistrats «ont scellé un pacte, celui de bâtir une  justice forte et indépendante» au service des intérêts des lois de la République.

Yaya Doumbouya