Du 9 au 20 mai 2022 se déroule à Abidjan la 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). Les représentants de 196 États vont réfléchir sur les solutions à apporter aux problèmes de la sècheresse, la restauration des terres, les droits fonciers, l’égalité des sexes et l’autonomisation des jeunes.
C’est pour la première fois que le continent africain accueille une Conférence des parties (COP). Pour l’ouverture, un sommet réunit neuf chefs d’Etats africains, dont le Président nigérien Mohamed Bazoum, le Togolais Faure Gnassingbé ou le Congolais Félix Tshisekedi. Ils sont attendus autour du Président ivoirien Alassane Ouattara. Le Président français, Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, seront présents en visioconférence pour participer aux travaux sur la mise en place de mesures pour lutter contre la désertification. Cette 15e Conférence des parties est tenue sous le thème : « Terres. Vie. Patrimoine : D’un monde précaire vers un avenir prospère ». Il est un appel à l’action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures.
Cette COP va explorer notamment la question de « la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées, d’ici 2030, la pérennité de l’utilisation des terres face aux impacts du changement climatique et la lutte contre l’augmentation des risques de catastrophe tels que les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière et les incendies de forêt », précise la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). Les participants discuteront sur l’impact des crises des 4 C : Climatique, Covid-19, conflits et Coups d’État, sur l’avancée de la désertification et surtout, sur leur rôle dans la baisse de la productivité agricole en milieu rural.
En Afrique de l’Ouest, selon la FAO, le désert avance à un rythme annuel de 5 km dans les zones semi-arides. « Une véritable menace qui conduit bien souvent les populations des zones rurales à se ruer vers les zones urbaines face à la rareté des terres cultivables ».
Le continent africain est particulièrement touché par la désertification, notamment dans sa bande sahélienne. La question de la Grande Muraille verte, projet pharaonique qui vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres arides en Afrique d’ici à 2030 sur une bande de 8 000 kilomètres allant du Sénégal à Djibouti, devrait notamment être abordée au cours des travaux qui s’achèveront le 20 mai.
Thierno Saïdou Diakité