Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a fini par se prononcer ce lundi 23 mai, sur la possible épidémie de grippe aviaire qui sévit actuellement dans les préfectures de Coyah et Forécariah. Plus de 55 000 volailles sont mortes depuis le 18 avril, date à laquelle les fermiers ont commencé à dénombrer ces morts.
Selon le communiqué, depuis ce mois de mai, la Guinée soupçonne la présence de l’influenza aviaire dans les deux préfectures : Coyah et Forécariah. Le ministère a envoyé des vétérinaires sur le terrain pour enquêter, prélever des échantillons pour analyse en laboratoire. Les échantillons analysés en Guinée ont confirmé la présence du sous type H5N1. Ce qui a permis à la Direction nationale des services vétérinaires de mettre en place « un plan d’urgence de riposte qui consiste à renforcer la surveillance et les mesures de biosécurité en vue de contrôler et éradiquer la maladie ».
La FAO (Fonds des Nations unies pour l’Agriculture) a aidé le gouvernement à transporter les échantillons à Padoue (Italie) où se trouve le seul laboratoire habilité par l’Organisation mondiale de la santé animale à confirmer la grippe aviaire, après analyse.
Sur le terrain, les ministères concernés dans le cadre du One Health (Agriculture et élevage, Santé et hygiène publique et Environnement et développement durable) ont sensibilisé les acteurs de la filière avicole et les communautés. Ils ont aussi expliqué les consignes de biosécurité et les procédures opérationnelle standard de gestion de l’alerte dans les fermes, restreint les mouvements d’animaux et d’hommes dans les fermes avicoles de Moribaya-centre II (Forécariah) et de Bonfing (Coyah).
Ils ont mis aussi sous surveillance les exploitations des localités concernées et renforcé la surveillance dans les exploitations environnantes jusqu’à un rayon de 10km. Il y a eu aussi l’abattage sanitaire et la destruction des volailles, œufs, aliments et matériels non recyclables, incinérés et enfuis les poulets abattus, morts et des œufs dans les exploitations infectées. Les propriétaires des fermes ont été également recensés.
Des agents des services vétérinaires, production animale et agents de sécurité ont été déployés sur le terrain, pour faire respecter les mesures de police sanitaire, recenser les fermes dans le Grand-Conakry et Kindia, affecté des équipes pour faire respecter le bio-confinement à l’entrée des zones infectées, la fermeture des fermes avec la gendarmerie pour faire respecter les 21 jours de vide sanitaire dans les zones concernées.
Tély