Depuis plus d’un mois, la grippe aviaire sévit dans les fermes avicoles de Coyah et de Forécariah. Les acteurs de la filière sont contraints d’abattre en masse les poulets et de détruire de milliers d’œufs, afin d’établir des périmètres de sécurité. Une perte considérable. Identifiée comme étant une maladie de grippe aviaire de type H5 N1 hautement pathogène, cette crise a décimé de milliers de poules dans les fermes concernées.

Après une première lutte rude, le ministre de l’Elevage et de l’Agriculture, Mamoudou Nagnalen Barry, invité de FIM FM ce mercredi 29 juin, s’est enfin exprimé sur la stratégie du gouvernement, pour contenir cette maladie. Il évoqué les dispositions nécessaires prises par son département, en partenariat avec d’autres ministères, pour éviter la propagation du virus dans le pays.

 « Toutes les politiques que nous avons mises en place sont un peu suspendues pour maîtriser d’abord la grippe. Plusieurs fermes sont affectées par la grippe, environ 200 000, c’est beaucoup pour notre secteur… La crise a commencé à Coyah et Forécariah, et grâce à Dieu, on n’est pas sorti de ces zones-là. Ce qui nous préoccupe, que le virus ne soit pas à Dubréka ou à Kindia (…)»

Coup de pouce aux victimes

Le Chef du département de l’Elevage explique que des équipes sont mises en place mais qu’elles ont un problème de main d’œuvre, bien que le ministère de l’Enseignement technique leur ait envoyé des étudiants pour effectuer les travaux de ménage dans les zones infectées. Moud Nagnalen Barry explique également que l’État a mis à leur disposition les moyens pour faire face au problème. Désormais, « nous avons un grand espoir de contenir la maladie dans cette zone, pour ne pas qu’elle aille au-delà ».

Concernant les aviculteurs impactés par la grippe aviaire, le ministre Nagnalen promet qu’ils seront dédommagés dès que l’occasion se présentera. «Nous allons faire tout ce qu’on pourra pour les accompagner. À date, je ne peux pas dire comment on va les accompagner, parce qu’on n’a pas encore fini de maîtriser la crise. Nous n’allons pas faire de promesses qu’on ne peut pas tenir, on ne le souhaite pas, mais je vous rassure que tous ces gens seront accompagnés».

Malgré l’absence de labo permettant de détecter ce genre de maladie en Guinée, la sortie du ministre augure de bonnes nouvelles et suscite de l’espoir pour les fermiers.

Abdoulaye Bah