Ibrahima Kassory Fofana était ce 29 juin, devant les enquêteurs de la Cour de répression des infractions économiques et financières, CRIEF. L’ancien Premier ministre a donc entamé son interrogatoire sur le fond devant la première Chambre de contrôle de l’instruction.

Il aura passé pratiquement sept heures devant la première Chambre de contrôle de l’instruction. Arrivé au siège de la CRIEF (Kaloum), peu après 10h, dans un pick-up, le prési du Conseil exécutif provisoire du RPG arc-en-ciel n’a quitté les lieux que vers 18h pour rejoindre l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie. A ce face-à-face, le parquet spécial de la CRIEF devait présenter les éléments qui incriminent le Cas-Sorry Fofana. Mais pour Maître Dinah Sans-piles, rien n’en a été : «Il a été question de l’interrogatoire sur le fond. Le parquet devait présenter à monsieur Kassory Fofana les preuves des charges qu’il a mises à son compte, malheureusement, rien n’en a été. Nous sommes ressortis comme nous sommes entrés, aucune preuve ne nous a été montrée dans le sens de la culpabilité de monsieur Kassory Fofana ».

Les avocats de Kassory ont annoncé l’introduction immédiate, auprès de la Chambre spéciale, d’une nouvelle demande de mise en liberté de leur client. Ils connaîtront la réponse dans une dizaine de jours.

Outre Ibrahima Kassory Fofana, l’ancien ministre Oyé Guilavogui était devant la deuxième Chambre de contrôle de l’instruction pour la suite de ses auditions sur le fond. Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense nationale, lui, pourrait être devant la deuxième Chambre de contrôle de l’instruction demain jeudi 30 juin.

Yacine Diallo