L’assassinat de Thierno Mamadou Diallo, le 1er juin, n’a de cesse de faire couler encre et salive. Les autorités de la transition annoncent une enquête sur les circonstances du décès du potache, 19 ans, de plus en plus s’élèvent pour demander justice. Le G58, le RPG arc-en-ciel, les Forces vives de la nation, le 3 juin, ont été apporter leur soutien aux parents de la victime.
Dans la journée du 1er juin, Thierno Mamadou Diallo, jeune candidat au BEPC, est installé confortablement dans un salon de coiffure de proximité, quand il est abattu d’une balle dans la tête. Le ministre de la Sécu-raté et de la Protection civile, le Pro-crieur général près la Cour d’appel de Cona-crime, le Chef de la junte, dans un bel ensemble ont annoncé des enquêtes, promis des sanctions contre les assassins. Pourtant, l’indignation n’est pas retombée. Dans l’après-midi du 3 juin, une délégation large, composite (G58, ANAD, RPG arc-en-ciel et alliés, Société civile, Forces vives de la nation), s’est invitée à la maison mortuaire. « Ceux qui luttent pour l’instauration d’une véritable démocratie, d’une justice indépendante ont jugé nécessaire de venir partager votre douleur. Thierno Mamadou est votre fils, mais c’est une perte pour nous tous », déclare Cellou Ta-Baldé, patron des fédé UFDG de l’intérieur. D’enchaîner : « Nous pensions que pareil acte n’allait plus se produire dans notre pays. Nous avons cru au discours du 5 septembre et aux engagements pris par le Chef de la junte. Nous pensions que ces gens allaient sécher nos larmes, mais ils nous font plutôt pleurer. Nous sommes venus vous dire qu’on est ensemble, nous sommes touchés par cette injustice».
Pour Etienne Soropogui de l’ANAD, un Guinéen ne doit pas mourir de manifester sur la voie publique : « Thierno Mamadou est un fils de la Guinée. C’est dommage, les jeunes continuent de tomber, on a envie de dire, pour rien du tout. Personne ne doit tomber pour avoir exprimé une opinion…Même s’il était en train de manifester, il ne devait pas mourir. Nous nous battons pour que cela s’arrête, pour que nos enfants puissent exprimer leurs opinions dans le respect des principes démocratiques. Nous sommes meurtris par ce qui s’est passé. »
Aboubacar Soumah a exhorté à s’unir pour mettre fin aux assassinats des manifestants pacifiques : « Ce qui est arrivé à Thierno Mamadou peut arriver à tout le monde. Nous devons nous donner la main…C’est l’occasion pour moi d’inviter l’ensemble de la classe politique, des entités sociales de se mettre ensemble pour l’intérêt général. C’est aussi l’occasion de dire plus jamais ça en Guinée ».
Avant de s’éclipser, la délégation a sollicité de la famille endeuillée d’être associée aux funérailles, il faudrait que le monde entier sache ce qui se passe en Guinée sous le soleil du CNRD.
Yacine Diallo