Face à l’interdiction de marcher pour exiger de la junte le retour rapide à l’ordre constitutionnel, le FNDC (Front national pour la défense de la constitution) change de stratégie. Au lieu d’une marche «pacifique et citoyenne» allant du rond-point de la Tannerie (l’autoroute Fidel Castro) à l’Esplanade du Palais du peuple, le Front appelle à manifester partout, dans le Grand-Conakry. Joint par notre rédaction, le chargé de communication du FNDC, Abdoulaye Oumou Sow, confirme ce changement de dernière minute : « Nous nous dirigeons vers une marche éclatée. Nous allons l’annoncer à 15h ».
«Le comité d’organisation de la marche citoyenne et pacifique du 28 juillet a été informé de la décision d’interdiction de la manifestation pacifique par le président de la Transition, au nom du CNRD, transmise au ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation pour exécution », explique le Comité d’organisation du Front, dans une note du 26 juillet.
Le FNDC estime que les ministres de la Sécurité, de l’Administration du territoire et celui de la Défense «sont chargés de coordonner, en collaboration avec les colonels Balla Samoura et Amara Camara, les opérations de répression de la marche conformément aux directives» du CNRD.
Le comité d’organisation «rassure les citoyens pro-démocratie, les invite à manifester pacifiquement dans le strict respect du guide du manifestant, partout où ils sont pour exiger le dialogue, le retour rapide à l’ordre constitutionnel, le respect des libertés, ainsi que contre l’instrumentalisation de la justice et la restriction de l’espace civique ».
Yaya Doumbouya