Ce projet s’inscrit dans le cadre du partenariat germano-africain pour une solution énergétique durable. Il porte sur la production d’hydrogène vert à partir de systèmes solaires photovoltaïques.
Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) a lancé le 18 août au Burkina Faso un projet baptisé « Optimisation du solaire photovoltaïque pour la production d’hydrogène vert en Afrique de l’Ouest » (PV2H). D’une durée de 24 mois, ce projet est financé à hauteur de plus de deux millions d’euros par le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la recherche (BMBF).
Il fait partie de l’initiative « Go Green, Go Africa Hydrogen », un partenariat germano-africain pour une solution énergétique durable grâce à l’hydrogène vert, a indiqué WASCAL, basé à Accra, la capitale du Ghana. L’objectif est d’apporter une réponse technique concrète à l’impact négatif de la poussière sur les centrales solaires photovoltaïques à grande échelle au Sahel, zone désertique caractérisée par les fréquentes et permanentes tempêtes de sable. En effet, l’accumulation des particules de poussière sur la surface des panneaux photovoltaïques affecte la performance de ces centrales.
Le projet PV2H se concentrera sur le cas de la centrale solaire photovoltaïque de 33 mégawatts de la commune de Zagtouli, située à la périphérie ouest de la ville de Ouagadougou (Centre), capitale du Burkina Faso. Les leçons apprises dans ce cadre ainsi que les réponses techniques apportées pour dépoussiérer les modules photovoltaïques des centrales solaires « seront diffusées au bénéfice de la région toute entière », à en croire Moumini Sawadogo, directeur exécutif de WASCAL.
Proposer des pistes
L’idée est de proposer des pistes pour optimiser la production d’hydrogène vert à partir de systèmes solaires photovoltaïques dans les conditions climatiques spécifiques de la région sahélienne en Afrique de l’Ouest. Le projet PV2H est dirigé notamment par WASCAL et le Centre de recherche de Juliers (Forschungszentrum Jülich, FZJ) sis à l’Ouest de l’Allemagne.
WASCAL a été créé en 2012, sous l’égide de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour pallier les insuffisances des capacités scientifiques de l’Afrique de l’Ouest en matière de climat et d’e-services. Cofinancée par le ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la recherche, cette organisation a pour mandat d’améliorer la résilience des systèmes humains et environnementaux de la sous-région au changement climatique. Quant au FZJ, il est l’un des plus grands centres de recherche interdisciplinaires d’Europe. Il est spécialisé dans les domaines des énergies renouvelables, des technologies de l’information, de l’environnement et des sciences de la vie.
La stratégie du gouvernement fédéral allemand sur la production de l’hydrogène vert a défini l’Afrique comme un partenaire important en matière de production et d’exportation de cette énergie, obtenue avec de l’électricité renouvelable. Ne disposant pas de possibilités suffisantes pour produire, stocker et transporter des énergies renouvelables pour produire de l’hydrogène vert, l’Allemagne cherche des pays partenaires riches en superficie, en ensoleillement et très venteux pour produire l’hydrogène vert, en quantité suffisante.
Par Mounir Ben Hassen
Agence de presse Allemande, dpa