C’est le troisième recours de Raila Odinga lors d’une présidentielle, mais cette fois, il est venu en personne à la Cour de justice de Milimani, entouré de cadres de sa coalition, notamment de sa colistière Martha Karua. À leur arrivée, des partisans se sont agglutinés le long des grilles de la Cour de justice. « Nous voulons la justice, la victoire nous a été volée », clamaient certains d’entre eux, alors qu’étaient déchargés un par un les cartons contenant les documents utiles pour ce recours, des dizaines de cartons transportés dans un camion.

Une fois à l’intérieur, Raila Odinga et Martha Karua ont eux-mêmes déposé une partie du dossier sous les caméras et les flashs des photographes : « Nous espérons avoir bâti un bon dossier et que nous gagnerons », a déclaré un peu plus tôt Daniel Manzo, l’un des membres de l’équipe juridique de Raila Odinga.

Certains de ses partisans l’ont ensuite escorté jusqu’à son quartier général pour cette élection où il a tenu un discours offensif : « Nous avons suffisamment de preuves que nous avons gagné l’élection », a-t-il affirmé. Il a surtout présenté son recours comme faisant partie d’un combat contre « les cartels de la corruption ». Des cartels qui, selon lui, ont « tout à perdre quand la démocratie prend le dessus » et s’activent pour « renverser la volonté de l’électorat ». « Cela ne doit pas arriver et n’arrivera pas », a-t-il lancé. Tandis qu’à l’extérieur, certains de ses partisans continuant de scander « William Ruto doit partir ! ».

Une répétition du scénario de 2017 ?

Le détail des points que Raila Odinga a choisi d’attaquer sera dévoilé au cours des audiences qui pourraient avoir lieu la semaine prochaine. Le verdict, lui, est attendu sous 14 jours, donc au plus tard le 5 septembre. Les partisans de Raila Odinga espèrent une répétition du scénario de 2017 : la Cour suprême avait alors annulé l’élection à la surprise générale. C’était une première sur le continent africain.

Avec RFI