Sa mort, le 19 juillet 2019 à Canteleu (Rouen), avait suscité une vive émotion en France et en Guinée. L’agresseur de Mamoudou Barry, ce chercheur guinéen mortellement roué de coups, a été situé sur son sort le vendredi 16 septembre. Damien A écope de neuf ans de gnouf, après son procès ouvert le 14 septembre, devant la cour criminelle de Seine-Maritime.

Pour son  crime, l’accusé dont le casier affiche « trois condamnations » encourait 20 ans de prison. Sa « lourde pathologie psychiatrique »  a compliqué le début de son procès, selon nos confrères de l’AFP (Agence France presse). Interné en hôpital psychiatrique dans une unité pour malades difficiles depuis son interpellation, l’accusé, âgé de 32 ans a reconnu d’un « oui » les faits, le « regard dans le vide, depuis le box des accusés, encadré par deux soignants ». L’homme souffrant de schizophrénie avec des troubles du comportement de type agressif est arrivé un peu plus tôt les mains attachées le long du corps avant que les soignants ne retirent ses liens. Mais la bouche trop ouverte de cet homme sous curatelle renforcée depuis 2013 rend souvent incompréhensibles ses réponses, au point que les avocats de la partie civile renoncent à lui poser des questions, a relaté le confrère le 14 septembre. « Je ne l’ai jamais vu comme aujourd’hui », assure sa curatrice à la barre. « Un certificat médical du 22 août dit qu’il est en état de comparaître sous réserve d’une médicalisation très lourde », ajoutait l’avocate de la défense, Herveline Demerville.

Damien A, l’accusé, a été finalement retenu coupable de violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort (de Mamoudou Barry) sans intention de la donner. Damien A. purgera sa peine dans unité pour malades difficiles, écrit un confrère guinéen. La veuve de Mamoudou Barry avait fondu en larme, lorsque la vidéo de l’agression a été diffusée lors du procès.  Madame Fatouma Barry estime toutefois qu’il était nécessaire d’être présente. « C’était très important que l’on soit là, même si c’est très dur de tout revivre », a clamé la veuve de l’Universitaire.

Le chauffeur du bus dans lequel était monté l’agresseur après les faits a, en outre, indiqué l’avoir entendu dire « fils de pute de catholique ou chrétien ». La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) s’étaient portés parties civiles, a rapporté l’AFP.

MSD