Ce 27 septembre à Conakry, la Chambre de contrôle de l’instruction de la Crief (Cour de répression des infractions économiques et financières) a gardé le suspens dans l’affaire de renouvellement ou non du mandat de dépôt des anciens dignitaires du régime déchu.

Au terme d’une journée de tiraillement, les lignes n’ont pas bougé. Me Sidiki Bérété et Me Dinah Sampil, avocats d’Ibrahima Kassory Fofana, n’ont pas voulu communiquer, malgré l’insistance de la presse. Au téléphone, Me Salifou Béavogui, avocat de l’ancien ministre Mohamed Oyé Guilavogui, dit que le président de la Chambre de l’instruction était absent. Or, les débats se sont tenus, comme la veille. 

Désormais, Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier ministre, Mohamed Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêt, resteront encore au gnouf. Du moins jusqu’à demain, où la Chambre de l’instruction décidera de leur sort. 

Accusés de corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux par la Crief, ils tentent depuis six mois, via leurs avocats respectifs, de sortir de taule dans le cadre d’une mise en liberté provisoire. En vain. 

Le lundi 26 septembre, les débats de maintien ou non des anciens ministres en prison ont été houleux. D’un côté, le parquet de la Crief et l’Agent judiciaire de l’Etat, de l’autre, les  avocats des anciens dignitaires. Ceux-ci ont joué leur dernière carte, afin de voir la Chambre de contrôle de l’instruction libérer leurs clients. Par contre, le parquet et l’Agent judiciaire de l’Etat ont pesé de leur poids pour le renouvellement des mandats de dépôt au détriment de Kassory et Cie, ayant déjà passé six mois en prison, sans procès. 

Yaya Doumbouya