Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée annonce un sit-in devant le siège de la Haute Autorité de la Communication à Kaloum, le mercredi 28 septembre. Histoire de dénoncer les multiples sanctions contre les journalistes par l’instance de régulation des médias en Guinée.
Abdoulaye Cissé, chargé de communication du syndicat des professionnelles de la presse de Guinée pense que ces derniers temps, la Haute Autorité de la Communication (HAC) est en train de dévier sa mission qui consiste à réguler les médias. «Nous avons constaté que la HAC prend des décisions en cascade. C’est vrai qu’il est du devoir de la HAC de suspendre un journaliste, mais en respectant les règles en la matière. Fort malheureusement, nous remarquons que la HAC essaye de dévier les procédures. Normalement, le principe voudrait que si vous reprochez à un journaliste d’avoir failli à sa mission, vous devriez le convoquer, l’entendre avant de prendre une décision. Le principe n’a pas été respecté dans le cas de N’faly Guilavogui d’Évasion-Guinée et pour les animateurs de l’émission Africa2015 de la radio Nostalgie. Je trouve cela déplorable».
A la question de savoir s’il est d’avis avec ceux qui accusent le président de la HAC d’être instrumentalisé, A. Cissé répond : « Je ne saurais le dire, parce que je ne suis pas dans les secrets de la HAC, ni de la Présidence. Ce qui reste clair, nous avons remarqué que la HAC commence à dévier sa mission et c’est regrettable ».
Le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, a fait une mise au point le lundi 26 septembre, lors du lancement d’un atelier de formation dédiée aux journalistes des langues nationales, en prélude à l’ouverture du procès sur le massacre du 28 septembre 2009. «Je voudrais dire ici que la liberté de la presse demeure en République de Guinée. Nous protégeons tous les journalistes qui respecteront l’éthique, la déontologie et les règles en vigueur. Et, bien sûr, nous sanctionnerons tous ceux qui s’écarteront de ces vertus de la profession.»
Djenaba Mara (stagiaire)