Depuis le 15 septembre, la mesure d’interdiction de la vente des médicaments dans les boutiques, pharmacies et cliniques non agréées est entrée en vigueur sur toute l’étendue du territoire guinéen.
Lors d’un micro trottoir de ce vendredi 23 septembre, des habitants de la commune de Ratoma ont réagi à l’application de la mesure. S’ils comprennent les avantages de la fermeture des pharmacies clandestines, ils appellent les autorités à revoir à la baisse et à harmoniser les prix des produits pharmaceutiques.
Souleymane Diallo, vendeur de café au carrefour Centre-émetteur de Kipé, s’inquiète : « Si l’Etat ne diminue pas les prix des produits, nous qui n’avons pas les moyens ne pourrons pas se soigner.» Au-delà de la capitale, il estime que des mesures palliatives devraient être prises à l’intérieur du pays. «L’Etat doit construire beaucoup de pharmacies sur toute l’étendue du territoire national afin que ceux qui sont au village puissent se procurer de médicaments. Les pharmacies manquent beaucoup à l’intérieur du pays.»
Céline Gomou, vendeuse de bananes plantains, rappelle les méfaits des produits médicaux piratés. « Ces médicaments donnent d’autres maladies à la longue. Dans les pharmacies, on trouve des médicaments efficaces mais qui sont super chers. Les pharmaciens doivent penser aux pauvres en diminuant les prix des produits».
Mamadou Saliou Diallo, travailleur dans une société de nettoyage, trouve que cette fermeture n’est pas avantageuse pour tout le monde. «Beaucoup de personnes ne pourront pas se faire soigner parce que chaque pharmacie fixe le prix de ses produits comme bon lui semble. L’Etat doit harmoniser les prix des médicaments», recommande-t-il.
Mariame Diallo (Stagiaire)