Mardi  8 novembre, 16ème jour du procès, 2ème jour de comparution de Cécé Raphaël Haba, ce capitaine qui jure sur le palpitants de dire la vérité, rien que la vérité. Seulement voilà,  ce pasteur, représentant de tous les pasteurs et de Monseigneur Vincent Coulibaly à la Maison centrale dit ne pas être au stade le lundi noir du 28 septembre 2009. D’ailleurs face aux questions du procureur et des avocats de la partie civile  sur le massacre, Cécé Raphaël Haba a toujours répondu par la négative. « Ce qui s’est passé au Stade et aux alentours, je ne suis pas au courant ». Est-ce que Toumba Diakité était parti avec ses hommes au stade ? « Je ne sais pas, parce que je ne travaillais pas ce jour. Je ne sais pas s’ils étaient là-bas ». Marcel est-il sorti avec la troupe ? «Je n’en sais rien », répond Cécé Haba. Tout ce qui ce qui se rapporte au massacre du 28 septembre 2009, l’accusé est constant, il dit ne rien savoir. Ce qui amène les avocats à concentrer leurs questions sur le commandement de la troupe et des événements du 3 décembre 2009. Vous étiez combien dans la garde de Toumba ? lui questionne-t-on. « Nous étions 12 dans le salon de Toumba », répond-il. Vous aviez dit à l’enquête préliminaire que vous étiez 150… « Non, ils n’ont pas compris. J’ai dit que la compagnie qui n’est pas sous le commandement de Toumba était composé de 150 hommes. J’ai dit que c’est 12 éléments de son salon qu’il commande. C’est le français terre à terre que j’ai dit. Mais eux, ils ont écrit dans leur français à leur manière ».  C’est devant vous  que Beugré (feu Mohamed Camara) a appelé Toumba Diakité pour lui dire que ses éléments ont été arrêtés. «J’étais avec mon chef, lorsque Beugré a appelé. On s’est rendu à l’état-major de la gendarmerie, le général Baldé nous a dit d’aller au PM3, pour qu’on mette les deux personnes à notre disposition. Quand on est allés trouver le  colonel Cécé Balamou, Toumba a tiré une balle en l’air. Colonel Balamou a libéré les deux militaires. Il y avait 7 autres militaires qui avaient été arrêtés par Makambo, ils criaient là-bas. Nous, nous sommes partis au camp Koundara », explique l’accusé.

S’agissant du recrutement des jeunes de Kaléya, Cécé Raphaël Haba confirme que ces éléments étaient présents au camp. Mais il ne sait pas leur rôle. Il ne connaît pas leur nombre, mais ils étaient dirigés par un certain Haba.  Parlant de son lien avec Moussa Dadis, l’accusé affirme être un proche et garde du corps loyal au président de la transition d’alors. « Je suis fidèle à Toumba et à Dadis, parce que les deux s’entendaient très bien ». Après le 3 décembre vous étiez fidèle à qui ? A Toumba ou à Dadis ? «J’étais toujours fidèle à Moussa Dadis, parce que j’ai mangé un médicament qui est un pacte entre nous. Comme je suis sincère, je ne suis jamais tombé malade. Même simple palu, je n’ai pas eu », affirme Cécé Raphaël Haba.

 Le procès suit son cours normal avec les questions des avocats de la partie civile.

Ibn Adama