Mercredi 16 novembre, 20ème jour du procès du massacre du 28 septembre 2009. Première comparution du colonel Ibrahima Camara alias Kalonzo, gendarme, ancien du Secrétariat des services spéciaux, anti-drogue et de lutte contre le banditisme. Il est le sixième accusé à défiler devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum. Accusé de complicité d’assassinat, meurtre, viols, pillages, incendie volontaire, vol à main armée, outrage à agent, non-assistance à personne en danger, la liste n’est pas exhaustive, il a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés et affirme ne rien connaître des événements du lundi, 28 septembre 2009. «Je n’ai posé aucun acte ce jour. J’étais en prison. Du 3 août au 6 novembre 2009, j’étais sanctionné par mon chef de service, Colonel Tiegboro Camara au PM 3. Je ne me suis pas rendu sur le terrain. Je n’ai pas échangé avec quelqu’un. Même le général (Ibrahima) Baldé m’a rendu visite».
C’est un certain Sory Condé, son collègue gendarme qui l’aurait dénoncé, en disant qu’il était le chef de patrouille le jour des crimes du 28 septembre. Le coloenl Ibrahima Kalonzo demande d’ailleurs une confrontation.
Selon lui, il a été mis au gnouf, pour avoir détourné 48 millions de francs guinéens du colonel Moussa Tiegboro Camara qui les lui avait confiés. Ce qui lui a valu 3 mois 3 jours de violon, au PM 3 qui se trouvait à l’époque dans la commune de Kaloum.
Face aux questions du procureur, l’accusé reste catégorique : le 28 septembre 2009, il était au violon au PM 3. Il cite des témoins comme colonel Facinet Béavogui, chef d’état-major adjoint de la gendarmerie, le colonel Bah Oury alors commandant du PM3 et 8 autres officiers de la gendarmerie dont il n’a pas cité de noms. Son interrogatoire se poursuit.
Ibn Adama