Le procès des présumés bourreaux de feu M’Mah Sylla devait se poursuivre ce 8 février, au tribunal de première instance de Mafanco. L’audience devait être consacrée à la comparution de la maman de la défunte et aux plaidoiries et réquisitions. Mais elle a été renvoyée.
Elle était très attendue devant le TPI de Mafanco pour donner sa version sur la mésaventure de sa défunte fille, M’Mah Sylla. Fatoumata Korka Koulibaly était même présente au tribunal de Mafanco, mais elle devra encore patienter. L’audience de ce mercredi a tourné très court. La cause, certains avocats des prévenus et de la partie civile sont en formation : « Ils ont sollicité eux-mêmes un renvoi pour qu’ils puissent suivre convenablement le dossier», annonce le président du tribunal, Souleymane 1 Traoré. Les parties au procès vont donc devoir attendre que la formation des avocats se termine. Le juge a renvoyé l’affaire au 22 février prochain.
À l’audience du 25 janvier, maître Labila Michel Sonomou, avocat de Patrice Lamah, un des accusés, avait demandé et obtenu, contre le gré du parquet et de la partie civile, la comparution de la mère de la défunte. Il a estimé que la version de Fatoumata Korka Koulibaly pourrait mettre à nue les déclarations du père et de la grand-mère de M’Mah Sylla. Ces derniers croient dur comme fer que les accusés Patrice Lamah et son ami Célestin Millimono ont abusé et enceinté la victime, tenté à maintes reprises d’interrompre la grossesse. En vain ! C’est à ce moment-là qu’ils ont décidé de l’opérer. Une intervention chirurgicale qui a engendré plusieurs lésions sur son utérus et sur les intestins. Des lésions qui lui ont causé d’énormes fistules. Mais Patrice Lamah et son avocat contestent cette version et comptent sur la déposition de la mère de la victime, pour asseoir la conviction du tribunal.
Dans cette affaire, Patrice et Daniel Lamah, Sebory Cissé et Célestin Millimono (en fuite), sont inculpés pour «viol, avortement, risque causé à autrui et administration de substances nuisibles».
Yacine Diallo