L’autre semaine, un con(.)frère étranger a écrit sur la montre de l’homme long de la Présidence de notre Guinée de tous les scandales. Le bijou du pilote de notre transition tumultueuse est un brace-laid, euh, une montre qui ne se montre pas à tout le monde. Pour voir clair l’heure de cette transition qui trébuche, le grand sofa du Palais Mohammed Chiche aurait casqué un peu plus de 400 000 petits euros. Dire, qu’elle n’est pas unique. Depuis décembre dernier, le Colonel Mamadi Doum-bouillant arborerait fièrement une « Rolex Day-Date en or » dont le coup dépasserait 40 mille petits euros, selon le même con(.)frère.
Mais revenons à nos moutons, comme le dirait François Rabelais. Pour la première, voici ce qu’a écrit Africa Intelligence : « Il s’agit d’un chronographe automatique de la marque Richard Mille – référence 11-03 – estimé à 418 177 euros par la plateforme hongkongaise spécialisée dans le e-commerce de luxe ». Le bijou fait partie des « modèles connus pour leur exclusivité : en moyenne, seules 4 000 pièces sont écoulées par an ». Iskine ! Au nom de la transcarence, des aigris ont vite critiqué ça, pour que tous les méchants regards de Doumbou-land se tournent vers le Palais Mohammed VI. Ces petits kalabanté se sont mis aussi à dire que la valeur de la montre (pas moins de 4 milliards de francs glissants) aurait pu permettre d’étancher la soif de beaucoup de pauvres hères du « Château d’eau d’Afrique occidentale ». Si depuis l’indépendance-dépendance de la Guinée, fière et jeune, les dirigeants qui se sont succédé au sommeil de l’Etat jusque-là n’ont pu étancher la soif de leurs concitoyens, est-ce la faute du Doum-bouillant ? L’administration est une Condé-nuité, dit-on. On n’a pas à lui coller la performance de taille de ses prédécesseurs.
D’ailleurs, pourquoi la montre alimente-t-elle les dégâts ? Notre bled n’a-t-il pas l’un des sous-sols les plus nantis du monde en richesses minières ? Si le premier d’entre nous se tape un tel luxe, vaut mieux l’admirer que le pourfendre, kaa ? En tout cas, il a une maîtrise de l’adage qui dit que le silence est d’or.
Les aigris voulaient que notre Prési bien-aimé s’explique, explique l’origine de son bijou, juste pour arrêter le buzz et continuer à bénéficier des bises de ses compatriotes. Ne se leurrent-ils pas ? Eh kéla, l’homme long, venu d’une Force très spéciale ne va pas délier sa langue, pour faire plaisir à des aigris. Notre colonel est allé à la mort, pour lutter contre chat, non ?
Ces aigris savent bien que le Prési de la transition et son goût-bernement n’ont pas jusque-là déclaré leurs biens. Et ainsi, leur « guerre sans merci » pour la bonne goubernance et contre la corruption sera gagnée, net.
Colonel, est-ce qu’il est l’heure pour vous de parler ? Les gens se leurrent, hein ! Ils ne devraient pas ignorer qu’un grand sofa de la grande muette n’est pas grand bavard. La Palice ne rougirait pas de colère.
Les jaloux peuvent attendre un communiqué recommandé à la Direction de la compilation des infos par le Cabinet de la Présidence rétrograde de Guinée. Le dirlo de la DCI, Naby Laye Moussa, viendra leur dire coucou : il paraitrait, qu’il semble que, euh, le bracelaid de montre du Président a été obtenu au prix d’une haute lutte contre la corruption. Ceci et cela. Point pour leurrer les Guinéens assoiffés de connaître la faim de l’heure transihistoire… Hourra, pour l’homme qui a renversé Alpha Grimpeur, avide de voyage à bord de coucous « loués » au frais des caisses anémiées de notre Etat déliquescent !
Justement, pendant qu’on parle de coucou, ces chercheurs de poux sur des crânes rasés ont-ils déjà mis aux oubliettes le cadeau de vin d’année dont le généreux Doum-bouillant a gratifié le bled ? Notre erre Guinée est à terre depuis 2002, avec beaucoup d’équations à résoudre. Le nouveau coucou de la future ex-compagnie Erre Guinée a été acquis à la vitesse de l’éclair. Le beau cadeau a essuyé les critiques des sabotaires. Même si le colonel ne s’est pas plié à un vol d’essai qu’on lui aurait proposé, le nombre des aigris s’est multiplié. Et le coucou a disparu dans les nuages. Du moins, pour leurre. Sinon, les Guinéens, eux, n’ont vu le cadeau que sur image, à la télébidon nationale et sur les réseaux sociaux. Depuis, rien ! Puisque ce bijou-là a aussitôt disparu des radars de l’aérohangar Ahmed Sékou Tyran, les petits kalabanté ont délié leurs langues. Pour eux, l’engin aurait été retourné à l’encenseur, pour excès de transparence. Pour d’autres, c’est à cause du nombre élevé de cafards, punaises et cancrelats qui l’infestaient. Des racontars ! Ils sont juste jaloux du talent diplomagique de notre Prési, qui a pu nous offrir en un temps deux mouvements « un jet de marque C9-SPM sur lequel était déjà floqué «République de Guinée», comme s’était fendu d’un communiqué succulent de la DCI de notre Naby Laye Moussa (si, il est venu de la presse brimée) : «L’acquisition de cet avion intervient alors que la Guinée était privée d’une compagnie aérienne nationale depuis plusieurs dizaines d’années. L’ambition aujourd’hui est de doter la Guinée d’une compagnie nationale pour non seulement faciliter le déplacement des officiels mais aussi et surtout marquer notre retour dans le trafic aérien, signe de respectabilité du pays à l’échelle internationale. Et dans ce cadre, d’autres appareils pourraient rallier Conakry prochainement. La vision du Président de la Transition de doter très rapidement la Guinée d’une nouvelle compagnie aérienne performante et compétitive commence ainsi à se matérialiser…»
Sauf que le con(.)frère Africa Intelligence (encore lui) avait indiqué que le locataire du Palais Mohammed Chiche a réceptionné un coucou « de modèle ERJ-145, produit par le constructeur brésilien Embraser » (in La Lance N° 1351 du 4janvier 2023). Même que celui qui se cacherait derrière le jet pestilentiel serait le conglomérat indien Jindal Steel & Power qui souhaiterait en rajouter à nos grises mines. En tout cas, il « souhaite être un partenaire stratégique de la Guinée », a dit le ministre Lanciné Con()dé, justifiant le cadeau polémique.
Malgré les initiatives des autorités pour moraliser l’administration malade, la Guinée a du mal à faire un bond dans la lutte contre la corruption. Récemment Transparency International, à propos de l’Indice de Perception de la Corruption, a donné de l’eau au moulin des aigris. Selon ce machin de lutte contre la corruption, le bled du Doum-bouillant est maintenu au bas de l’échelle. Sur 180, la Guinée se classe à la 148ème place, avec 25 minuscules points obtenus sur 100. En clair, comme l’an dernier, notre bled stagne à ce classement peu honorable. Les raisins de ce regret ? On accuse le fait que le pays soit dans un régime exceptionnel dont le retour à l’ordre constitutionnel est incertain ; les réformes institutionnelles ne sont que superficielles, la petite corruption des agents de l’Etat se perpétue à tous les niveaux ; et le refus des autorités de la transition et hauts cadres d’exhiber leurs biens… Woïka !
Mais le colonel Prési de la transition, il sait bien se taire, n’a pipé mot sur l’affaire. Il sait que l’argent n’aime pas le bruit. Alors va-t-il parler d’une petite montre qui coûte seulement plus de 400 mille petits z’euros. Porototo ! L’Inspection générale d’Etat sait d’un coucou et à une montre, qui a plus de valeur. Elle sait aussi s’il y a à auditer ou non dans tout chat-là. Le silence est d’or, non ? Vif le mutisme, pour que vive la transition !
Mamadou Siré Diallo
L’autre semaine, un con(.)frère étranger a écrit sur la montre de l’homme long de la Présidence de notre Guinée de tous les scandales. Le bijou du pilote de notre transition tumultueuse est un brace-laid, euh, une montre qui ne se montre pas à tout le monde. Pour voir clair l’heure de cette transition qui trébuche, le grand sofa du Palais Mohammed Chiche aurait casqué un peu plus de 400 000 petits euros. Dire, qu’elle n’est pas unique. Depuis décembre dernier, le Colonel Mamadi Doum-bouillant arborerait fièrement une « Rolex Day-Date en or » dont le coup dépasserait 40 mille petits euros, selon le même con(.)frère.
Mais revenons à nos moutons, comme le dirait François Rabelais. Pour la première, voici ce qu’a écrit Africa Intelligence : « Il s’agit d’un chronographe automatique de la marque Richard Mille – référence 11-03 – estimé à 418 177 euros par la plateforme hongkongaise spécialisée dans le e-commerce de luxe ». Le bijou fait partie des « modèles connus pour leur exclusivité : en moyenne, seules 4 000 pièces sont écoulées par an ». Iskine ! Au nom de la transcarence, des aigris ont vite critiqué ça, pour que tous les méchants regards de Doumbou-land se tournent vers le Palais Mohammed VI. Ces petits kalabanté se sont mis aussi à dire que la valeur de la montre (pas moins de 4 milliards de francs glissants) aurait pu permettre d’étancher la soif de beaucoup de pauvres hères du « Château d’eau d’Afrique occidentale ». Si depuis l’indépendance-dépendance de la Guinée, fière et jeune, les dirigeants qui se sont succédé au sommeil de l’Etat jusque-là n’ont pu étancher la soif de leurs concitoyens, est-ce la faute du Doum-bouillant ? L’administration est une Condé-nuité, dit-on. On n’a pas à lui coller la performance de taille de ses prédécesseurs.
D’ailleurs, pourquoi la montre alimente-t-elle les dégâts ? Notre bled n’a-t-il pas l’un des sous-sols les plus nantis du monde en richesses minières ? Si le premier d’entre nous se tape un tel luxe, vaut mieux l’admirer que le pourfendre, kaa ? En tout cas, il a une maîtrise de l’adage qui dit que le silence est d’or.
Les aigris voulaient que notre Prési bien-aimé s’explique, explique l’origine de son bijou, juste pour arrêter le buzz et continuer à bénéficier des bises de ses compatriotes. Ne se leurrent-ils pas ? Eh kéla, l’homme long, venu d’une Force très spéciale ne va pas délier sa langue, pour faire plaisir à des aigris. Notre colonel est allé à la mort, pour lutter contre chat, non ?
Ces aigris savent bien que le Prési de la transition et son goût-bernement n’ont pas jusque-là déclaré leurs biens. Et ainsi, leur « guerre sans merci » pour la bonne goubernance et contre la corruption sera gagnée, net.
Colonel, est-ce qu’il est l’heure pour vous de parler ? Les gens se leurrent, hein ! Ils ne devraient pas ignorer qu’un grand sofa de la grande muette n’est pas grand bavard. La Palice ne rougirait pas de colère.
Les jaloux peuvent attendre un communiqué recommandé à la Direction de la compilation des infos par le Cabinet de la Présidence rétrograde de Guinée. Le dirlo de la DCI, Naby Laye Moussa, viendra leur dire coucou : il paraitrait, qu’il semble que, euh, le bracelaid de montre du Président a été obtenu au prix d’une haute lutte contre la corruption. Ceci et cela. Point pour leurrer les Guinéens assoiffés de connaître la faim de l’heure transihistoire… Hourra, pour l’homme qui a renversé Alpha Grimpeur, avide de voyage à bord de coucous « loués » au frais des caisses anémiées de notre Etat déliquescent !
Justement, pendant qu’on parle de coucou, ces chercheurs de poux sur des crânes rasés ont-ils déjà mis aux oubliettes le cadeau de vin d’année dont le généreux Doum-bouillant a gratifié le bled ? Notre erre Guinée est à terre depuis 2002, avec beaucoup d’équations à résoudre. Le nouveau coucou de la future ex-compagnie Erre Guinée a été acquis à la vitesse de l’éclair. Le beau cadeau a essuyé les critiques des sabotaires. Même si le colonel ne s’est pas plié à un vol d’essai qu’on lui aurait proposé, le nombre des aigris s’est multiplié. Et le coucou a disparu dans les nuages. Du moins, pour leurre. Sinon, les Guinéens, eux, n’ont vu le cadeau que sur image, à la télébidon nationale et sur les réseaux sociaux. Depuis, rien ! Puisque ce bijou-là a aussitôt disparu des radars de l’aérohangar Ahmed Sékou Tyran, les petits kalabanté ont délié leurs langues. Pour eux, l’engin aurait été retourné à l’encenseur, pour excès de transparence. Pour d’autres, c’est à cause du nombre élevé de cafards, punaises et cancrelats qui l’infestaient. Des racontars ! Ils sont juste jaloux du talent diplomagique de notre Prési, qui a pu nous offrir en un temps deux mouvements « un jet de marque C9-SPM sur lequel était déjà floqué «République de Guinée», comme s’était fendu d’un communiqué succulent de la DCI de notre Naby Laye Moussa (si, il est venu de la presse brimée) : «L’acquisition de cet avion intervient alors que la Guinée était privée d’une compagnie aérienne nationale depuis plusieurs dizaines d’années. L’ambition aujourd’hui est de doter la Guinée d’une compagnie nationale pour non seulement faciliter le déplacement des officiels mais aussi et surtout marquer notre retour dans le trafic aérien, signe de respectabilité du pays à l’échelle internationale. Et dans ce cadre, d’autres appareils pourraient rallier Conakry prochainement. La vision du Président de la Transition de doter très rapidement la Guinée d’une nouvelle compagnie aérienne performante et compétitive commence ainsi à se matérialiser…»
Sauf que le con(.)frère Africa Intelligence (encore lui) avait indiqué que le locataire du Palais Mohammed Chiche a réceptionné un coucou « de modèle ERJ-145, produit par le constructeur brésilien Embraser » (in La Lance N° 1351 du 4janvier 2023). Même que celui qui se cacherait derrière le jet pestilentiel serait le conglomérat indien Jindal Steel & Power qui souhaiterait en rajouter à nos grises mines. En tout cas, il « souhaite être un partenaire stratégique de la Guinée », a dit le ministre Lanciné Con()dé, justifiant le cadeau polémique.
Malgré les initiatives des autorités pour moraliser l’administration malade, la Guinée a du mal à faire un bond dans la lutte contre la corruption. Récemment Transparency International, à propos de l’Indice de Perception de la Corruption, a donné de l’eau au moulin des aigris. Selon ce machin de lutte contre la corruption, le bled du Doum-bouillant est maintenu au bas de l’échelle. Sur 180, la Guinée se classe à la 148ème place, avec 25 minuscules points obtenus sur 100. En clair, comme l’an dernier, notre bled stagne à ce classement peu honorable. Les raisins de ce regret ? On accuse le fait que le pays soit dans un régime exceptionnel dont le retour à l’ordre constitutionnel est incertain ; les réformes institutionnelles ne sont que superficielles, la petite corruption des agents de l’Etat se perpétue à tous les niveaux ; et le refus des autorités de la transition et hauts cadres d’exhiber leurs biens… Woïka !
Mais le colonel Prési de la transition, il sait bien se taire, n’a pipé mot sur l’affaire. Il sait que l’argent n’aime pas le bruit. Alors va-t-il parler d’une petite montre qui coûte seulement plus de 400 mille petits z’euros. Porototo ! L’Inspection générale d’Etat sait d’un coucou et à une montre, qui a plus de valeur. Elle sait aussi s’il y a à auditer ou non dans tout chat-là. Le silence est d’or, non ? Vif le mutisme, pour que vive la transition !
Mamadou Siré Diallo