Un seul match du Horoya AC et le stade Général Lansana Conté est suspendu jusqu’à ce qu’il soit à nouveau approuvé par la Confédération africaine de football. Jeudi 2 février, l’instance faîtière du football sur le continent a rendu sa décision concernant l’utilisation de cette infrastructure sportive pour les prochaines compétitions de la CAF. Malgré les travaux de correction annoncés par le ministre de la Jeunesse et des sports, pour normaliser le stade, le Syli national ne pourra pas y recevoir ses rencontres dans le cadre des éliminatoires étapes 3 & 4 pour la Coupe d’Afrique des nations CAN-2023.
Mercredi 1er février, une mission d’expertise de la Confédération Africaine de Football (CAF) est arrivée à Conakry dans le cadre des préparatifs de la Super Ligue africaine. Dans un courrier adressé au secrétaire général de la Fédération guinéenne de football le jeudi 2 fevrier, la CAF fait part de sa décision de la non-utilisation du stade GLC pour ses compétitions à venir : « Sur la base du rapport d’inspection, nous avons le regret de vous informer que le stade ne répond pas aux exigences minimales des stades de la CAF, par conséquent, il n’est plus approuvé pour accueillir des matchs de haut niveau de la CAF ».
Pour appuyer ses arguments, la CAF se base sur ses précédents rapports d’inspection. Ceux-ci indiquent clairement qu’en dépit des diverses approbations temporaires accordées pour accueillir des rencontres, des améliorations concrètes n’ont pas été réalisées pour normaliser le stade. « Le dernier rapport d’inspection a de nouveau conclu que plusieurs zones du stade nécessitent une rénovation totale conformément aux exigences de la CAF. Des domaines tels que l’état du terrain de jeu, les tribunes des spectateurs, les installations des médias ne sont que quelques-uns des principaux problèmes mis en évidence ».
Ce n’est pas tout, dans ce courrier, la CAF indexe également l’insalubrité dans les zones du périmètre extérieur du stade qui, selon elle, ne garantit pas un environnement sûr et sécurisé pour l’organisation de matches de football international. « Ces zones sont abandonnées et sans aucun entretien approprié », précise-t-elle. Avant de recommander à la direction du stade d’engager un prestataire qualifié ayant fait ses preuves dans l’installation de terrains de football conformément aux exigences de la CAF/FIFA.
Tous les matchs délocalisés
Afin de s’assurer que le stade soit approuvé pour les compétitions à venir, l’instance panafricaine livre en Annexe A, des commentaires et remarques à traiter dans la période à venir par votre Fédération guinéenne de football. Pour ce qui est des prochains matchs du Syli national et du Horoya AC, seul club guinéen engagé dans les compétitions de la Confédération, à cause de la non-approbation du stade, et en l’absence d’autres stades approuvés par la CAF dans le pays, la CAF décide : « En raison de la proximité du match de la journée 1 de la phase de groupes des Interclubs de la CAF 2022-23, entre le Horoya AC et le Simba AC le 11 février, la CAF accorde exceptionnellement une approbation d’un match pour l’utilisation du Stade GLC, néanmoins le match devra être joué sans la présence des spectateurs généraux dans les tribunes. Après ce match, une interdiction formelle est automatiquement placée concernant son utilisation dans les matches internationaux CAF, des équipes nationales seniors et aussi pour les compétitions interclubs masculines de la CAF ».
La mise en garde de la CAF
Après cette dérogation, la CAF informe que les prochains matchs à domicile du Horoya AC lors de la journées 4 et 6 de la phase de groupes des Interclubs de la CAF 2022-23, le club est invité à choisir parmi les stades approuvés dans un autre pays. « Concernant le match de votre équipe nationale dans les éliminatoires de la phase de groupes de la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2023, journées 3 et 4 qui auront lieu en mars 2023, la Feguifoot doit également choisir un stade approuvé par la CAF sur le continent africain. Vous êtes priés d’informer officiellement la CAF au plus tard le 10 février 2023».
Passé ce délai, ou en cas de non-communication des informations demandées, « la CAF fixera le lieu du match dans le stade de l’adversaire ». Afin d’éviter un désagrément pareil à l’avenir, l’instance dirigeante du football africain exhorte « à poursuivre et mener à bien le programme de rénovation et à confirmer l’achat de tous les équipements du stade exigés, pour que la CAF puisse en temps utile approuver définitivement le stade ».
La CAF indique qu’elle peut à tout moment demander un rapport actualisé à la Féguifoot sur les travaux du stade. Elle insiste sur le fait que l’approbation définitive du stade ne sera accordée que quand les points soulevés seront correctement résolus dans la période à venir et qu’une nouvelle inspection de la CAF le confirme. Elle recommande que le plan de rénovation soit basé sur une architecture moderne, un design contemporain et des matériaux de qualité avec un plan de projet clair et des échéanciers précis en conformité avec les exigences minimales à remplir pour qu’un stade soit homologué pour chaque compétition de la CAF.
Abdoulaye Pellel Bah