Lundi 13 février, 48eme jour du procès du massacre du 28 septembre 2009, 3ème comparution de l’adjudant Paul Mansa Guilavogui, poursuivi, entre autres, pour non-assistance à personne en danger, enlèvement, séquestration, tortures. Il continue toujours de nier les faits.
Paul Mansa Guilavogui fait face aux avocats de la défense de ses coaccusés. Ils ont essayé de le confondre à son PV d’audition chez le juge d’instruction qu’il a mis en cause depuis le début de son audition à la barre. Toutes les questions étaient focalisés sur la carrière militaire de Paul Mansa, son déplacement de Kankan à Conakry, notamment les raisons de son arrivée au camp Koundara et les séances de tortures qui se faisaient dans le camp.
Paul Mansa Guilavogui a répondu qu’il était venu à Conakry à cause de sa famille qu’il n’aurait vu de 2002, l’année de son incorporation dans l’armée à 2009. Donc, il voudrait profiter de la prise du pouvoir par l’armée (CNDD) pour se rapprocher de sa famille à Conakry. Par rapport aux tortures, il a dit et répété que c’est feu le commandant du camp, Mohamed Camara dit « Beugré », qui torturait. « Il était cruel, il ne donnait pas des ordres à ses subordonnés. C’est lui-même qui frappait les gens ».
Selon Paul Mansa, lors de son audition chez le juge d’instruction, il n’a dénoncé personne. Il aurait trouvé là une liste préétablie. «Là où je suis, je ne suis pas attaché, je ne subi aucune pression donc je ne vais pas accuser quelqu’un. Je suis déjà dans des problèmes, je ne vais pas embarquer d’autres personnes dans cette situation », déclare-t-il à la barre.
Paul Mansa Guilavogui est le 11eme accusé à comparaître devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum.
Ibn Adama