Les propos négrophobes du président tunisien Kaïs Saïed suscitent l’indignation depuis le 21 février. Des propos « choquants », contraires aux principes de l’Union Africaine. Depuis, beaucoup de d’États subsahariens tentent d’apporter un soutien à leurs ressortissants vivant en Tunisie, à défaut de les rapatrier définitivement. En Guinée, un comité de crise du ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, s’est réuni samedi 25 février pour évaluer, proposer des solutions sur la situation des Guinéens en Tunisie et en Turquie.

Selon le ministère, en Tunisie, les propos du Président Saïed ont provoqué une situation «d’insécurité généralisée pour les ressortissants de l’Afrique sub-saharienne». Alors que la Guinée ne dispose ni ambassade ni consulat en Tunisie, les premières mesures annoncées par le ministre Morissanda Kouyaté, a été d’apporter une assistance financière à hauteur de 150 000 dollars américains à ses concitoyens et affréter un avion, pour rapatrier les volontaires. En attendant, il a invité les Guinéens à ne pas envisager de représailles contre ceux qu’il appelle « les frères Tunisiens », au nom « du principe de protection de tous les ressortissants étrangers sur le sol guinéen ».

A nos compatriotes, il leur est demandé de limiter au maximum leur déplacement, contacter le +216 99 368 491 sur WhatsApp en cas de besoin, en attendant de rapatrier ceux qui le désirent.

Lundi 27 février, le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué, le ministère dit poursuivre le processus d’identification des compatriotes vivant en Tunisie, qu’ils soient en situation régulière, irrégulière, en rétention ou en détention.

 Morissanda Kouyaté, exhorte les Guinéens vivant en Guinée ou à l’étranger « à consolider l’esprit panafricain et à faire preuve d’hospitalité habituelle en faveur de tous les ressortissants africains en général et les Tunisiens en particulier ».

Du séisme en Turquie

le ministre se réjouit du fait que la Guinée n’ait enregistré aucun décès en Turquie ou un séisme a entraîné des milliers de morts. Le Chef de la diplomatie guinéenne estime qu’une prise en charge, et éventuellement un retour volontaire pourraient être envisagés. Selon lui, le recensement des Guinéens en difficultés se poursuit en Turquie, afin de leur apporter une assistance avec des vivres, hébergement, santé… Il annonce l’envoi d’un « montant symbolique de cinquante mille dollars à titre d’assistance et l’appui à la poursuite du cursus universitaire en faveur des étudiants concernés en relation avec le Gouvernement turc ».

Abdoulaye Pellel Bah