Mohamed Diané a fini par appliquer à la lettre la consigne de ses avocats. Après le retrait de ces derniers, l’ancien ministre de la Défense nationale a décidé de garder le silence. A la reprise de l’audience, ce lundi 27 mars à la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), le juge a interrogé le prévenu sur les chefs d’accusation qui pèsent sur lui. « Monsieur le président, avec tout le respect que je vous dois, je n’ai plus rien à dire après le désistement de mes avocats », s’est contenté de répondre Mohamed Diané, avant de se murer dans le silence.
« C’est votre droit », répond le président, avant de donner la parole aux autres parties du procès.
« C’est la continuité de sa démarche de faire en sorte que le procès n’ait pas lieu. Jusque-là, nous n’avons pas vu la lettre de déport des confrères de la défense », relève Me Pépé Antoine Lama. Cet avocat de la partie civile suggère qu’on lui commette d’office un ou des avocats, se disant « gêné » d’affronter un prévenu sans défense.
DL