Dans la salle d’audience tôt ce mercredi pour reprendre le procès du 28 septembre après trois semaines de boycott, les avocats commencent à perdre patience. En effet, l’audience n’a toujours pas démarré, à cause d’une grève des gardes pénitentiaires.
Le procureur de la République Algassimou Diallo et le premier président de la cour d’appel de Conakry Abdoulaye Conté ont été dépêchés à la Maison centrale pour jouer les médiateurs. En attendant leur retour, les avocats s’impatientent. Ils ont dépêché Me Malick Diakité, secrétaire général du barreau, monter voir le président Ibrahima Sory 2 Tounkara. A son retour, il a demandé à ses mandants quelle décision prendre. « Même s’ils s’entendent, il y a des petites formalités à accomplir avant de sortir les accusés », rappelle un d’eux. Une manière d’exprimer son pessimisme quant à la reprise du procès ce 21 juin.
« Nous avons matérialisé notre volonté de revenir. Notre départ n’est pas à assimiler à un débrayage. Nous sommes prêts à comparaître à tout moment », précise un autre pour prévenir que s’il n’y a pas d’audience, ce ne serait pas la faute aux avocats. Finalement, ces derniers ont décidé de patienter jusqu’à midi.
Diawo Labboyah