Lundi 31 juillet, la chambre des jugements de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) a déclaré l’ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Général Rémy Lamah, ainsi que la société Soguimap, non-coupables. L’ancien ministre a fondu en larmes.
Le Général Remy Lamah et la société Soguimap SARL étaient poursuivis par la société chinoise ZMC et l’Agent judiciaire de l’Etat pour corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics et complicité, sur la base des articles 19, 771, 776 du Code pénal et 52 de la Loi portant prévention, détection et représentation de la corruption et des infractions assimilées.
En clair, l’ancien ministre aurait résilié le contrat qui liait son département à la société ZMC, au profit de la Soguimap SARL, en mai 2020. Le marché portait sur une fourniture de kits sanitaires obstétricaux et néonataux d’urgence pour nounous et marmots, pour une valeur de plus de 102 milliards de francs guinéens.
Dans son verdict, la Cour a renvoyé Rémy Lamah et la Soguimap des fins de la poursuite pour des faits non constitués de corruption, de complicité dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics.
La Cour déboute l’Etat guinéen représenté par son agent judiciaire et la société ZMC représenté par Mamadou Pathé Sow, de toutes leurs prétentions respectives.
Moussa Diallo, avocat du Général Rémy Lamah : « Je ne peux qu’être content pour le Général Rémy Lamah et la société Soguimap. Il y a eu vraiment de la peine. Nous sommes à près d’une année de procédure et qu’une telle décision sanctionne cette bataille judiciaire, je ne peux qu’être content et de dire toute ma reconnaissance à la justice qui a fait montre de responsabilité, parce que cela n’a pas été facile pour beaucoup de raisons ».
Yaya Doumbouya