Mardi 26 décembre, plusieurs habitations ont été ravagées par un feu mystérieux au village Dounkiré-Takouré, dans le district Diaga, sous-préfecture Timbi-Tounni, préfecture Pita. Les sinistrés, sans vivres, dorment à la belle étoile.
Vingt-cinq cases, une maison, des enclos, des cuisines, des arbres fruitiers ont été consumés. Pas de morts humaines, des dégâts matériels « considérables.»
Pendant trois jours, les flammes ont ravagé tout sur leur passage. Le feu s’est propagé de toiture en toiture, attisé par le vent. Le 28 décembre, El hadj Mamadou Oury Bah, le prési du district de Diaga qui nous a téléphoné que même les biens sortis des cases s’enflammaient. «On ne connaît pas l’origine de l’incendie, c’est incompréhensible. Vu l’ampleur de l’incendie, nous craignions que les flammes n’atteignent les villages environnants. Dieu merci, le feu s’est éteint de lui-même, après avoir réduit tout le village en cendres.»
Le prési de district nous a rapporté ce que les victimes disent qui étonne : « Quand tu vois ta case brûler, mieux vaut ne rien dire et de ne point crier au secours. Dans ce cas, tu pourras sortir tous tes biens et les éloigner. Si tu cries au secours, plus rien ne peut être sauvé des flammes.» Ce serait le premier incendie à Dounkiré-Takouré.
« On ne peut pas actuellement évaluer les dégâts, le feu a ravagé tout. Les sinistrés dorment à la belle étoile, ils n’ont ni habit, ni toit, ni vivres, rien. Pour le moment, l’origine du feu reste inconnue. Les flammes surgissent des toitures et brûlent complètement la case. Les habitations brûlent l’une après l’autre. Nous demandons à tout le monde de nous aider afin que les sinistrés puissent être recasés et reprendre leurs activités. Nous demandons à l’État de nous venir en aide. Les sinistrés n’ont pas où aller », plaide El hadj Mamadou Oury Bah.
Les autorités traînent le pas
Vendredi 29 décembre, les autorités sous-préfectorales de Timbi-Tounni ont reçu une délégation des sinistrés, ont pris la mesure, guère plus. La solidarité inter-villageoise « marche, bien que les moyens restent limités.» Une délégation sous-préfectorale attendue le dimanche 31 décembre à Dounkiré-Takouré pourrait évaluer les dégâts et apporter une aide aux sinistrés.
En 2022, un village de la sous-préfecture de Doghol-Touma avait été brûlé. « Il y a plus de deux ans, un village dans la sous-préfecture de Maci avait été ravagé par un feu mystérieux. Il y avait eu beaucoup de dégâts matériels. Le phénomène est récurrent dans la préfecture de Pita », note El Hadj Mamadou Oury Bah.
Yaya Doumbouya