Suite à une fiche technique déposée il y a quelques jours à la Primature, la HAC, Haute autorité de la Communication, a convié les responsables des différentes associations de presse à une rencontre ce mardi 23 janvier. Après deux heures de huit-clos, Aboubacar Camara, président de l’URTELGUI, Union des radios et télévisions libres de Guinée et président du Conseil d’administration de la Maison de la presse, a fait le compte-rendu aux journalistes. Selon lui, le débat aura porté sur la situation que traverse la presse guinéenne, entre brouillage de fréquences, retrait du bouquet Canal + et StarTimes ainsi que la restriction d’internet. « Nous étions là, à l’effet de discuter sur le contour de ce que traverse la presse en Guinée. Il faut rappeler que les associations de presse avaient pris l’initiative de rencontrer la Haute autorité de communication pour expliquer ce qui se passait, à travers un écrit. Nous avons aussi saisi les ministres des Postes et télécommunications, celle de l’Information et de Communication et l’ARPT, Autorité de régulation des postes et télécommunications. Il était important pour nous, à l’époque, de venir faire tout ce compte-rendu. Nous avons demandé à la HAC de mener les démarches en vue justement de permettre à ce que nous sortions de ce carcan. Donc, les choses évoluent, et nous nous sommes inscrits dans une dynamique de négociation en vue de trouver la solution idoine. Nous pensons que les choses vont aller crescendo dans ce sens  », a estimé Aboubacar Camara.

Pour avoir appelé à manifester contre le musellement de la presse et la restriction d’internet en Guinée, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, SPPG, a été arrêté le 19 janvier et détenu en prison, pour, entre autres, « attroupement illégal ». Son cas a été évoqué lors de la rencontre entre la HAC et les Associations de presse. Aboubacar a promis d’user de tous les moyens légaux possibles, pour qu’il recouvre sa liberté. « Son cas a été très bien évoqué, non seulement par les associations, mais aussi par les commissaires de la HAC. Donc, c’est pour dire que c’est une situation qui nous préoccupe tous et le président Boubacar Yacine Diallo lui-même. Nous allons œuvrer, comme on l’a dit dans notre déclaration conjointe publiée le dimanche 21 janvier, pour qu’il soit libéré dans un bref délai ». Le porte-parole a souligné que la HAC a pris l’engagement d’accompagner les médias dans ce sens. Aboubacar estime que ce n’est pas bien ni souhaitable de voir un journaliste derrière les barreaux.

Abdoulaye Bah