Le 8 juillet, Ousmane l’ex Gawa de l’UFDG, ministre porte-voix du goubernement annonce l’exclusion de la Petite Cellule Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée. L’ex-coordinateur de la cellule de Com de l’UFDG l’a notifié aux responsables du parti par l’entremise d’un huissier de justice. Outre la décision prise par l’ancien lieutenant du prési de l’UFDG, la démarche fait jaser. Les responsables de l’UFDG en veulent à l’huissier de justice, un certain Alhassane Bah. Ils estiment que celui-ci s’est rendu coupable d’une « insuffisance professionnelle ».
Oussou Fof, vice-prési du parti et Cie reprochent à maître Alhassane Bah de n’avoir pas tenu compte du fait qu’Ousmane, l’ex Gawa de l’UFDG et ses acolytes ont été exclus du parti. En conséquence, ils ne peuvent nullement prétendre en être les ‘’représentants légaux’’. L’UFDG met aussi en avant le fait que l’huissier de justice adresse son courrier au « bureau politique », alors qu’un tel organe n’existerait pas au sein du parti. Lequel a adressé un courrier à la Chambre nationale des huissiers de Guinée pour lui demander de rappeler à l’ordre son membre, « afin qu’il cesse d’agir au nom et pour le compte d’usurpateurs ou encore de se faire instrumentaliser par des hommes politiques hors-la loi et en mal de légitimité ».
Me Sory Daouda Camara, prési de la Chambre nationale des huissiers de Guinée confirme avoir reçu une lettre de protestation de l’UFDG, mais note que les signataires ont omis de joindre à la lettre l’exploit. Cette omission empêche, pour le moment, la Chambre de se prononcer : « Il est difficile de se prononcer avant de voir l’exploit incriminé. » Il promet néanmoins de convoquer son confrère pour « avoir sa version des faits. Nous allons l’écouter et examiner le problème. »
L’intéressé, lui, dit être tranquille. Me Alhassane Bah attend d’être convoqué pour s’expliquer devant la Chambre : « Je n’ai fait que mon travail. Leurs problèmes internes vont se gérer entre eux. »
Exclu de l’UFDG pour faute lourde, le porte-voix du goubernement, certainement fort du soutien des autorités de la transition, est décidé à faire boire aux responsables du parti le calice, jusqu’à la lie.
Yacine Diallo