A l’occasion de la 79eme session de l’Assemblée générale des Nations Unies au siège à New York, le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a tenu un discours essentiellement axé sur le thème retenu cette année. A savoir « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine. »

Le Premier ministre a indiqué que le sommet représente une opportunité unique de transformer les « engagements collectifs en actions concrètes et décisives. Notre conviction profonde est la suivante : l’avenir n’est pas simplement à attendre, mais à bâtir ensemble ». Pour lui, le Pacte pour l’Avenir est un cadre ambitieux pour répondre aux défis auxquels « notre planète fait face, qu’il s’agisse des inégalités, des menaces climatiques, ou encore de la nécessité de réinventer nos approches en matière de développement durable ». Bah Oury estime que « l’investissement dans la jeunesse et les générations futures doit être au cœur  des actions des politiques. Nous devons leur fournir les moyens nécessaires pour qu’ils puissent réaliser pleinement leur potentiel dans un contexte où la migration clandestine est en train de vider nos pays de ses ressources humaines. Les innovations technologiques et numériques doivent être utilisées au service de l’humanité toute entière, car la technologie et l’innovation ne peuvent véritablement être bénéfiques que si elles profitent à tous. C’est pourquoi nous plaidons pour un accès équitable aux technologies, tout en renforçant les questions d’éthique pour son utilisation ».

Du développement durable et de la protection du massif du Fouta-Djalon

Pour Bah Oury, la paix et la sécurité, éléments essentiels à la stabilité mondiale, sont des prérequis indispensables à tout développement durable. « Nous appelons ainsi à une coopération renforcée entre les États, visant à prévenir les conflits et à promouvoir la diplomatie internationale. Le développement durable et le financement du développement sont des piliers incontournables de cette transformation globale. Il est impératif d’adopter des mesures ambitieuses et inclusives pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). En tant que pays engagé dans cette dynamique, mon pays aspire à ce que les mécanismes de financement international soient renforcés pour permettre à toutes les nations, particulièrement les plus vulnérables, de progresser vers une croissance durable, résiliente et inclusive. »

Il a mis l’accent sur la préservation de l’environnement et l’importance du Massif du Fouta-Djalon en Afrique de l’Ouest. « Nous ne pouvons ignorer l’importance de la préservation de notre environnement, en particulier des écosystèmes sensibles comme le massif du Fouta-Djalon. Ce site, véritable château d’eau pour toute l’Afrique de l’Ouest, est vital pour l’équilibre écologique de notre région où 15 États sont concernés. Sa protection n’est pas seulement une question nationale, mais une responsabilité collective. Nous réitérons avec force, notre engagement pour son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, afin de garantir sa conservation pour les générations présentes et futures, et de renforcer les efforts globaux en matière de développement durable et d’anticiper pour prévenir des conflits autour de l’eau ». Et d’ajouter : « Nous avons aujourd’hui une opportunité rare et précieuse de redéfinir notre destin collectif. Ce sommet doit être bien plus qu’un lieu de rencontre ; il doit marquer un tournant décisif où nous choisissons, ensemble, de construire un avenir qui soit concret, inclusif et prospère pour tous. La République de Guinée est déterminée à contribuer activement à la mise en œuvre du Pacte pour l’Avenir. Nous croyons en la force du multilatéralisme et en la coopération internationale pour construire un monde où chacun trouve sa place, un monde plus juste, inclusif et durable ».

Mamadou Adama Diallo