Depuis New York, où il dirige la délégation guinéenne à l’Assemblée générale de l’ONU, le Premier ministre Bah Oury a accordé une interview à RFI. Il a évoqué la réintégration de la Guinée à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ainsi que le cas de Foniké Mengué et Billo Bah. Bah Oury a également exprimé son soutien à la possibilité pour le général Mamadi Doumbouya de participer aux élections prévues en 2025.

Les autorités de la transition ont exprimé leur satisfaction suite à l’annonce de la levée totale des sanctions contre le pays. Le chef du gouvernement a salué cette mesure et a invité l’Union africaine à suivre l’exemple de l’OIF. « C’est positif et cela montre une prise en compte des nouvelles réalités des pays en transition. Les sanctions sont imposées sans tenir compte des spécificités de chaque pays. La CEDEAO a déjà pris en compte cette nouvelle réalité. C’est l’Union africaine qui tarde à enclencher le processus », a-t-il déclaré.

Candidature de Doumbouya

Concernant l’éventualité d’une candidature de Doumbouya, le Premier ministre a indiqué que la Constitution ne devrait pas être un obstacle à la candidature de qui que ce soit. « D’abord, ce qui est essentiel, c’est la Constitution. Elle doit être au-dessus de toute considération personnelle. Deuxièmement, une fois que la Constitution sera adoptée, la Charte n’aura plus aucune validité. Toute personne remplissant les critères de la Constitution pourra se porter candidat », a-t-il ajouté.

Disparition de Foniké Mengué et Billo Bah

Deux leaders de la société civile guinéenne sont portés disparus depuis le 9 juillet 2024. Les autorités de la transition sont soupçonnées d’être impliquées dans ces disparitions, visant à faire taire les voix critiques. À ce sujet, le Premier ministre a souligné que les structures judiciaires, ainsi que les forces de défense et de sécurité, sont mobilisées pour les retrouver. « Nous avons demandé aux structures judiciaires et aux forces de défense de poursuivre les enquêtes. Nous tenons, plus que tout, à ce qu’ils soient retrouvés en bonne santé. Leur disparition ne nous avantage pas ; au contraire, elle a terni notre approche. Nous voulons que la dynamique actuelle, positive, ne soit pas altérée par des événements qui pourraient rappeler les faits négatifs du passé », a-t-il conclu.

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