Nommé le samedi 21 septembre entraîneur principal du Syli national, Michel Dussuyer, le revenant, s’est prêté aux questions de nos confrères de Radio France internationale dans l’émission Radio Foot International du lundi 23 septembre 2024. Pour son retour en Guinée, il annonce une ‘’ opération commando’’ en vue d’une qualification compromise par deux défaites en autant de journées.

RFI : Penchons-nous sur le cas inquiétant du Syli national. Deux matches joués dans la course à la CAN 2025, deux défaites, l’après Kaba Diawara mal embarqué, il a fallu appeler un pompier, une vieille connaissance de cette Guinée, de son football que nous aimons tant. Bonsoir Michel Dussuyer !

RFI : Merci d’être avec nous, et ça fait plaisir au-delà de tout, de vous savoir de retour sur le continent. Vous êtes un vieux routier de l’Afrique, plus de vingt ans à la tête de plusieurs sélections. Premier passage à la tête de la Guinée 2002/2004, deuxième passage 2010/2015 avec de très bons résultats, deux quarts de finale à la clé. Et puis une sacrée envie de jouer, une sacrée envie de commenter la Guinée. Là on vous appelle, parce qu’il y a le feu hein !

Michel Dussuyer : Oui, il y a la course à la CAN, où la Guinée est mal embarquée avec ses deux défaites. Surtout la défaite contre la Tanzanie. La Tanzanie et l’Ethiopie sont des adversaires qu’il faudrait éliminer pour se qualifier. Pour avoir perdu trois points contre cette équipe, même si c’est en terrain neutre c’est dommageable.

Il reste quatre matches pour inverser la tendance, c’est une opération commando, c’est le terme que vous avez donné samedi dernier le jour de votre nomination. Pour vous, quatre matches en deux mois ?

Oui, tout à fait, il faut commencer par gagner un match. Ce premier match contre l’Ethiopie va être très important, car il va donner aussi le tempo pour la suite. Il faut donc gagner cette double confrontation ; les deux équipes jouent sur terrain neutre, de ce côté-là pour l’une ou l’autre des équipes, le public ne sera pas de la partie. Oui, effectivement on y va pour prendre le maximum de points  contre l’Ethiopie pour se relancer dans la course à la qualification.

Ce sera en aller et retour au mois d’octobre ces deux matches décisifs. Il faudra prendre au moins quatre points, voire six pour rêver encore ?

 Oui, il s’agit de prendre six points, et après chaque match de coupe d’Afrique, c’est un combat, il n’y a pas de petites équipes. Et à chaque fois, il faut lutter pour aller chercher une victoire. Sur le papier, potentiellement, la Guinée est supérieure à cette équipe d’Ethiopie, mais il faut le matérialiser sur le terrain. Il faudra que l’on soit prêt, et je compte aussi sur la capacité de réaction des joueurs et de l’orgueil du groupe pour s’imposer à cette équipe d’Ethiopie.

Vous le connaissez bien ce groupe, parce que vous étiez déjà là, ces dernières semaines. Vous supervisiez un peu le travail du successeur de Kaba Diawara.

Oui, j’étais avec eux. Il n’y avait pas beaucoup d’anciens. Beaucoup d’années sont passées depuis que j’ai quitté la Guinée. Effectivement, il y avait beaucoup de jeunes joueurs, que je ne connaissais pas. Étant en Europe, j’avais un œil attentif sur la Guinée, c’est une nation que je ne peux pas oublier. Je la suivais sur le petit écran en tant que supporter. C’est une situation un peu compliquée, c’est pourquoi je suis un peu revenu aux affaires, parce que la Guinée est le premier pays d’Afrique à m’accueillir à cause d’une CAN.

 Vous ne pouviez pas refuser, il y a un lien très fort entre vous et le Syli ?

Oui, de fait j’ai passé d’excellentes années en Guinée ; et ils me l’ont bien rendu dans l’ensemble. Et je ne peux pas ne pas être attentif à ce qui s’y passe.

Vous y croyez forcément ?

Oui, l’important c’est ce que l’on va se dire entre nous-mêmes. Ça appartient aux joueurs, au staff technique pour aller chercher cette qualification qui est compromise. Mais il n’y a rien de définitif, il faut s’accrocher, il faut se battre et prendre des points.

Il y a deux matches à venir au mois d’octobre, est ce que vous allez chambouler l’effectif

On va miser sur l’ossature qui se présente, et voir avec les joueurs locaux même si le championnat est arrêté en Guinée. Il n’y aura pas de chamboulements à attendre, nous allons beaucoup miser sur la réaction du groupe. On espère bénéficier du retour de Guirassy et Diakaby, avec la présence de Bayo, qui a prouvé lors des deux derniers matches qu’il a de la présence.

Source : Rfi