Disparu peu après l’évasion de Claude Pivi de prison, en novembre 2023, cet officier supérieur de l’armée guinéenne a été retrouvé mort ce mercredi. Pour l’heure, sa famille qui dit l’avoir identifié ce mercredi et l’opinion nationale ignorent tout des circonstances du décès. Ce qui n’est pas sans rappeler les conditions suspectes de la mort de l’ancien chef d’état-major général des armées, Sadiba Koulibaly.

Longtemps recherché, le Colonel Pépé Célestin Bilivogui a été retrouvé mort, a indiqué sa famille. Son corps aurait été identifié par sa femme ce mercredi 25 septembre à la morgue de l’hôpital national Ignace Deen, situé dans la commune de Kaloum. Enlevé à son bureau le 8 novembre 2023, soit 4 jours après l’évasion de Claude Pivi de la Maison centrale de Coronthie, le sort de cet officier de l’armée guinéenne est maintenant connu. L’espoir de sa famille brisé. 

Selon Siba Bilivogui, frère du défunt, c’est un certain colonel Soumah qui a appelé sa belle-sœur à 8h ce mercredi, l’invitant à aller au camp Samory Touré (Kaloum). De là-bas, la veuve a été conduite à la morgue d’Ignace Deen. « Quand elle est entrée, elle a identifié le corps et a commencé à pleurer, à crier ».

Des questions sans réponse

Siba Bilivogui dit ignorer tout des circonstances du décès de son frère : « On ne nous a rien dit, nous n’avons aucune information. Quand madame a vu le corps, elle a crié. On l’a sortie de la morgue. Je me suis présenté en tant que frère de l’officier, ils ne m’ont pas permis de le voir ». La dépouille n’a pas été encore restituée. « Pour le moment, c’est uniquement sa femme qui a identifié le corps. Nous n’avons pris aucune disposition d’abord. Nous attendons ».

Rappelons que dans un communiqué publié le 16 juillet dernier, Fallou Doumbouya, procureur général près la Cour d’appel de Conakry, avait égrené une liste de personnes disparues, comprenant le colonel Célestin Bilivogui, le sergent-chef Moussa Cheick Soumah, Billo Bah et Foniké Menguè. Le magistrat avait précisé qu’aucun établissement pénitencier ne détenait ces personnes faisant l’objet d’enlèvement.

Ibn Adama