Notre pays s’illustre de la plus mauvaise manière, il figure sur la liste des 21 pays d’Afrique ne disposant pas de stades homologués. Cela n’honore guère nos dirigeants, à quelques semaines de la célébration de notre accession à la pleine souveraineté.

Le 29 août dernier, l’instance dirigeante du foot continental a publié la liste de 21 pays africains sans stades homologués. Selon la CAF, le chiffre est en baisse mais reste encore élevé. Après plusieurs inspections de la CAF, il ressort que ces stades ne sont pas aux normes FIFA et ne devront pas abriter les rencontres éliminatoires de la CAN 2025.

Il y a encore quelques mois, plus de la moitié des 54 associations membres de la CAF n’avaient pas de stade homologué pour accueillir des matches internationaux. Grâce à des efforts soutenus de rénovation et de mise aux normes, ce nombre a significativement diminué, passant à 21 pays.

En Afrique de l’Ouest, outre la Guinée, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Niger et la Sierra Léone. Au regard de nos potentialités tant humaines, qu’économiques, nous n’avons guère fière allure par rapport aux différents pays de notre groupe. En somme, l’état actuel des deux plus grands stades du pays résulte d’un manque d’anticipation, et d’erreur d’appréciation de la part de nos autorités.

Quid des travaux de rénovation/extension des deux stades

Pour rappel, les travaux de rénovation du stade Général Lansana Conté de Nongo, et du stade 28 Septembre ont été lancés le 11 août 2023. Ces travaux devaient durer sept mois, à compter du 30 septembre 2023 selon l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports. Suivant les estimations faites à l’époque, la mise aux normes du stade de Nongo coûterait au moins 52 millions de dollars ricains ; celui du stade 28 septembre, qui sera élargi jusqu’à la piscine olympique sera rénové pour la bagatelle de 400 milliards de franc glissants. Lancés un an plus tôt, les travaux de ces deux chantiers, les stades devaient être rendus au plus tard en avril 2024. Faute de communication officielle de la part du ministère des scores, on ne sait plus à quel saint se vouer. Ce silence pesant donne libre cours à toutes sortes de rumeurs sur le sort de ces deux chantiers, qui traînent en longueur et seront indubitablement hors délai. Conséquence : la délocalisation de nos matches, avec une saignée financière pour les caisses de l’Etat, et la privation pour de foot des fans.

Pour lever toute équivoque sur l’avancement de ces chantiers en cours, il serait judicieux au moins une fois par mois que les responsables en charge des infrastructures sportives animent un point de presse en vue de faire le point sur le monitoring des travaux. Le jeu en vaut bien la chandelle, au regard des enjeux liés à la mise en norme de nos deux enceintes sportives.

Cheick Tidiane