Le RPG arc-en-ciel a tenu son assemblée générale hebdomadaire du Rpg arc-en-ciel le 7 septembre à Gbessia. Sans surprise, le bureau politique national du parti a fustigé le bilan de l’an 3 du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Marc Yombouno, membre du bureau politique national, déclare que le Rpg arc-en-ciel a vécu une « semaine sombre. » Allusion au 5 septembre marquant le troisième anniversaire du renversement d’Alpha Condé du pouvoir, par le Groupement des Forces spéciales. « Nous avions vécu des choses douloureuses, nous étions en prière toute la semaine. Le jeudi 5 septembre, nous avons organisé une lecture du Coran pour le repos de nos illustres martyrs tombés en défendant la loyauté le 5 septembre 2021 », dit-il. Selon l’ancien ministre du Commerce d’Alpha Condé, le bilan de la junte militaire durant les trois ans de transition est lié aux engagements pris de celle-ci, pour le retour à l’ordre constitutionnel, non pas aux infrastructures réalisées. Contrairement à ce qu’avait promis le CNRD, les libertés individuelles et les libertés publiques sont confisquées. « On a interdit les manifestations sur les places publiques, on a fermé des médias en supprimant des emplois. En clair, aucun des dix points du chronogramme conclu avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’a atteint 10% de réalisation. Pourtant, l’ossature de la Transition est le retour à l’ordre constitutionnel », s’offusque Marc Yombouno.
Le Rpgiste regrette la lenteur vers le retour à l’ordre constitutionnel, « le projet de Constitution devait être disponible en 2023. Mais jusqu’à présent, on est avec l’avant-projet de loi, après deux ans de concertation, de discussion. Quand aura-t-on le projet de la nouvelle Constitution ? Donc, le bilan du CNRD est globalement négatif. Nous sommes en train de perdre du temps. Or, il ne nous reste que quatre mois d’ici à la fin du chronogramme de 24 mois conclu avec la Cédéao…»
Lansana Komara, le secrétaire administratif du parti, exhorte les militants du RPG à rejeter l’idée selon laquelle « il n’y aura pas d’élections en Guinée. Mettons-nous en ordre de bataille, même si ceux qui sont chargés d’organiser les élections ne sont pas prêts : pas de fichier électoral, pas d’organe électoral.» C’est pourquoi il invite les autorités de la transition à ne plus berner les Guinéens.
Yaya Doumbouya