Au lendemain de l’annonce par Amara Camara et Ousmane Gaoual Diallo de la candidature de Mamadi Doumbouya à la prochaine Présidentielle, Kalémodou Yansané, l’un des vice-présidents de l’UFDG, se dit optimiste mais très peiné pour l’avenir de la Guinée. C’était à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti du samedi 21 septembre.
En conférence de presse le vendredi 20 septembre, Amara Camara, ministre Secrétaire général et porte-parole de la Présidence, et Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, ont déclaré que le président de la transition, Mamadi Doumbouya, peut bien être candidat, s’il le veut. Eux, ils sont déjà favorables.
Kalémodou Yansané de l’UFDG, lui, souhaite que Doumbouya soi-même se déclare candidat. Il s’est exprimé en ces termes devant peu de militants du parti réunis à Commandayah : « Nous lui demandons humblement de prendre le courage de dire oui ou non il est candidat, comme ça, on verra bien ce qui va se passer,» a déclaré le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG.
Il rappelle que le président de la transition, en prêtant serment après son coup d’Etat contre Alpha Condé, avait dit que ni lui ni les membres du CNRD encore moins les membres du Gouvernement ne seront candidats aux échéances électorales devant marquer la fin de la transition. Kalémodou Yansané a réagi en ces termes : « Pourquoi jurer sur la Constitution, le Coran, la Bible, quand vous savez qu’au fond de vous-même, vous ne respecterez pas votre serment ? Le serment est sacré dans nos communautés, coutumes, religions. Donc, jurer sur le Coran, c’est rarissime surtout lorsque vous ne respectez pas votre serment. C’est à cause de tous ces phénomènes que je suis très optimiste, mais aujourd’hui je suis très peiné pour l’avenir de la Guinée, parce que les vrais problèmes qui concernent les citoyens, ce sont des routes, l’eau, l’électricité, la sécurité…»
Pour Kalémodou Yansané, si le chef de la junte guinéenne déclare qu’il est « candidat » à la prochaine présidentielle, «ce n’est pas la peine d’organiser les élections. Parce que les chefs de quartiers, maires, gouverneurs, sous-préfets, sont nommés et ce sont eux aussi qui organisent les élections. Quels est le sous-préfet qui va dire que le président candidat n’est pas élu dans sa sous-préfecture ? C’est possible ? Alors au lieu de gaspiller nos maigres ressources à organiser les élections, il n’a qu’à dire au peuple de Guinée, il n’y a pas d’élection ou je suis candidat, on appréciera.»
Après sa déclaration, l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG, s’est aussitôt terminée.
Souleymane Bah