Le bicéphalisme syndical fait du chemin en Guinée. Le Syndicat national autonome de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SENASURS) annonce une grève dans les institutions d’enseignement supérieur ce 6 novembre. Mais, le 4 novembre, un autre syndicat marque son désaccord.

Dans les structures de la société civile, du syndicat et autres mouvement sociaux du pays, la division continue. Au moment où des mouvements de soutien à la junte pullulent moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, d’aucuns veulent être dans les bonnes grâces du pouvoir. La pratique n’est pas nouvelle, mais qui  a dit qu’il faut éviter  les erreurs du passé ? Alors que le Syndicat national autonome de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique (SENASURS) annonce une grève dans les institutions d’enseignement supérieur le 6 novembre, une autre frange syndicale dénommée Union syndicale des enseignants-chercheurs et Chercheures de Guinée (USECCG) sort du bois, pour s’opposer à la démarche.

Dans une déclaration publiée lundi 4 novembre, l’USECCG explique qu’elle n’a pas été associée à la grève appelée par ses collègues : « En excluant l’USECCG de cette décision, le SENASURS prive nos collègues une représentation équitable et d’une stratégie syndicale collective. Une telle démarche unilatérale est contraire aux principes de solidarité syndicale et nuit à la crédibilité  de notre lutte  commune, pour l’amélioration des conditions de travail dans le secteur ».

Pour ces syndicalistes le dialogue, la concertation et la cohésion sont essentiels pour défendre efficacement les intérêts des enseignants-chercheures et chercheurs de Guinée. Il appelle le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation à ne reconnaître que les actions syndicales concertées et représentatives de toutes les organisations légitimes.

Mamadou Adama Diallo