Les Guinéens ont rendu un dernier hommage à El Hadj Sékhouna Soumah, Kountigui de la Basse-Côte, le 4 novembre au Palais du peuple de Conakry. Une cérémonie lors de laquelle la Coordination nationale des fulbhè et haali pular de Guinée, CNFHPG, a été mise à l’écart. Une posture qui ulcère cette frange du Fouta-Djalon. Elle s’est fendue d’un communiqué ce 6 novembre, pour s’en prendre à ceux qui se cacheraient derrière l’acte.

Au symposium en faveur d’El Hadj Sékhouna Soumah, il était prévu que les quatre coordinations régionales s’expriment, à tour de rôle. La Coordination de la Guinée-Forestière a ouvert le bal, suivie du représentant de celle de la Haute-Guinée. A la fin de son discours, à la surprise générale, Saïba Doumbouya, de la Haute-Guinée, a insinué qu’il existerait un conflit entre la CNFHPG et une certaine coordination de la Moyenne-Guinée, jusque-là, totalement méconnue. Maisn c’est au représentant de cette dernière qu’on a donné la parole en lieu et place d’El Hadj Alsény Barry, président de la CNFHPG. Cela passe mal, la CNFHPG dénonce une manipulation visant à diviser les fils du Fouta : « Saïba Doumbouya a tenu des propos tendancieux et diffamatoires. Il affirme qu’il existerait une mésentente au Fouta. Ces propos mal intentionnés qui tentent de présenter une fausse image des réalités foutanniennes ne devraient nullement être tenus en ces lieux. »

 A la cérémonie, la Coordination n’a pu prendre la parole. Les organisateurs ont prétexté le calendrier chargé, mais El Hadj Alsény Barry et ses lieutenants n’en croient pas : « Ceux qui ont empêché la CNFHPG de prendre la parole à ce symposium n’œuvrent pas pour le renforcement de l’unité et de la cohésion sociale de notre pays… C’est le lieu d’affirmer que rien ni personne ne doit casser cet élan dynamique et rassembleur pour lesquels des efforts importants ont été consentis. Saïba Doumbouya porte seul la lourde responsabilité de ses propos. La CNFHPG se désolidarise et condamne avec vigueur de telles affirmations aux desseins inavoués. » La Coordination nationale des fulbhè et haali pular de Guinée réaffirme l’unité du Fouta et se dit à même de résoudre, « en toute responsabilité, des mésententes éventuelles qui interviendraient en son sein. » Qui vieillira verra !

Yacine Diallo