La transformation est assurée par une entreprise mise en place dans le cadre du « Programme de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire ».

Le Burkina Faso a inauguré à Bobo-Dioulasso (ouest), la capitale économique et la deuxième ville la plus peuplée du pays, une usine de transformation de tomates en concentré, un projet de 7,5 milliards de francs CFA (environ 11,5 millions d’euros) visant à renforcer la sécurité alimentaire et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations.

Érigée sur une superficie de cinq hectares et dénommée « Société burkinabè de tomates » (SOBTO), l’usine est, selon le gouvernement, la première entreprise opérationnelle mise en place dans le cadre du « Programme de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire », lancé par Ouagadougou en 2023. Ce programme est mis en œuvre par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), un organisme gouvernemental créé la même année.

L’APEC assure la mobilisation de l’épargne populaire pour le financement des entreprises communautaires par actionnariat populaire dans les différents secteurs d’activités, notamment l’agriculture, l’élevage, l’agro-alimentaire, le textile et les mines sur toute l’étendue du territoire. Dotée d’une capacité de transformation de 100 tonnes de tomate par jour, SOBTO va générer 180 emplois directs permanents et 3000 emplois indirects liés à l’approvisionnement et aux prestations de services, a indiqué l’APEC.

L’usine, qui a couté un investissement global de 7,5 milliards FCFA, représente une « avancée stratégique » pour le Burkina en matière de sécurité alimentaire, a-t-on souligné. La production locale de concentré de tomates permettra de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations, tout en offrant un débouché stable et rentable aux producteurs locaux, a-t-on ajouté.

Au Burkina Faso, la tomate figure parmi les produits maraichers les plus cultivés et les condiments le plus consommés, selon le site « Investir au Burkina ». Chaque année, le pays produit environ 300 000 tonnes de tomate, dont 150 000 tonnes sont exportés à l’état frais vers des pays voisins en Afrique de l’Ouest, en particulier le Ghana, a-t-on ajouté de même source.

Selon Ouagadougou, l’entrepreneuriat communautaire vise à mettre en place des entreprises de production, d’exploitation de ressources naturelles et de transformation des matières premières et produits locaux, à travers le financement participatif des populations burkinabè. La transformation des matières premières permettra de rompre la chaîne des importations des produits de première nécessité et le développement d’un tissu industriel créateur de valeur ajoutée et d’emplois à grande échelle.

Agence de presse allemande (dpa), service Afrique