Aussitôt ouvert, le dossier Agence internationale de promotion pharmaceutique (AIPP) et ses superviseurs poursuivis devant la Crief, Cour Répression des infractions économiques et financières,  pour atteinte à la santé publique, détention illégale, transport, importation et vente illégale de produits pharmaceutiques, complicités, a été renvoyé au 5 février. L’absence des prévenus, qui seraient en congés à Bamako, au Mali, est la cause du renvoi.

Dès l’ouverture du procès, Maître Adams Salomon Camara, avocat de la défense de la société AIPP et ses superviseurs, a pris la parole. Il a demandé le renvoi à trois semaines, parce que, ses clients seraient en congés à Bamako. Il a annexé à la demande de renvoi, les billets d’avion de retour des prévenus en Guinée le 4 février. Et de crier au complot : « La thèse selon laquelle mes clients ont fui n’est qu’une contre vérité. Cependant, je tiens à vous informer que nous nous sommes débarrassés de certains délégués qui sont en train de se livrer à une campagne de dénigrement contre AIPP, donc cette autre hypothèse ne mérite pas d’être négligée. En tout état de cause, nous bénéficions de la présomption d’innocence. Nous sommes devant une juridiction compétente, on se battra, parce qu’être prévenu n’établit pas ta culpabilité. Et le sort de nos clients sera discuté devant cette juridiction », a martelé Me Camara, qui insiste sur la régularité de la société. « C’est une société régulièrement installée en Guinée ».

Des rumeurs parlent de la fuite des prévenus, Maître Lancé 3 Doumbouya, avocat de l’Etat dans cette affaire, ne minimise aucune information. Puisque, c’est la première audience, dit-il, il porte confiance à son confrère. Si les « prévenus ne se présentent pas à la prochaine audience », l’avocat dit qu’il  sera « tenté de croire à la thèse de la fuite ». On croise les doigts.

Ibn Adama